Cinq ans après les espoirs de la révolution tunisienne, et le débarquement du président Ben Ali, le peuple tunisien commence à déchanter. En Tunisie, les indicateurs économiques sont au rouge. La croissance économique du pays ne devrait pas dépasser 1 % pour l’année 2015. Le taux de chômage atteint, au niveau national, près de 15 %, le double chez les diplômés.
Une situation qui semble définitivement s’installer dans le pays, et que le renouveau démocratique n’a pas réussi à endiguer. C’était en effet la misère, le chômage, l’exclusion sociale, sans oublier le ras-le-bol du régime politique précédent qui avait poussé les Tunisiens à se soulever, il y a cinq ans. Ce sont les mêmes raisons, d’un point de vue économique, qui les font descendre dans la rue depuis cinq jours.
Sans proposer de solution concrète, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a souligné qu’il avait hérité d’un contexte difficile sur le plan économique, demandant à son peuple d’être patient, "car on ne peut résoudre des situations comme ça par des déclarations ou un coup de pouce". De son côté, la presse tunisienne semble voir dans ces récentes manifestations, parfois violentes, un rappel de la révolution de 2011, et met le pouvoir en place contre un nouveau soulèvement populaire.
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