Ce lundi 7 octobre 2024 marque le premier anniversaire du pogrom perpétré par le groupe du Hamas sur le sol israélien. L'assaut sans précédent du groupe terroriste palestinien avait entraîné la mort de près de 1.200 personnes, dont 800 civils, tués par balle, brûlés vifs ou mutilés, selon le bilan communiqué par l'État hébreu. 97 otages sont toujours détenus en captivité. En riposte, Israël a bombardé et assiégé la bande de Gaza. Près de 40 000 personnes sont mortes à Gaza depuis un an, selon le gouvernement du Hamas. Alors que le Moyen-Orient est au bord de l'embrasement, Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte magazine, nous dit dans quel état d'esprit est la population en Terre Sainte.
Au premier anniversaire du massacre perpétré en Israël par le Hamas, le Moyen-Orient est au bord de l'embrasement.
En Terre Sainte, la population vit dans la peur et avec le sentiment de n'avoir aucune perspective, confie Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte magazine.: "Le drame vécu aujourd'hui par tous les habitants israéliens et palestiniens, c'est que personne n'offre de perspective d'apaisement. Il y a des mouvements de revanche, de haine, de toutes parts mais aucune perspective de paix. C'est épuisant. Le fait que l'on reçoive des missiles, c'est une chose. Mais il n'y a pas de perspective pour y mettre un terme."
Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa a lancé un appel pour "Une journée de prière, de pénitence et de jeûne pour implorer la paix en Terre Sainte."
L'Église aujourd'hui en Terre Sainte est véritablement prophétique parce qu'elle réunit déjà naturellement des Juifs et des Palestiniens.
Pour Marie Armelle Beaulieu, c'est l'occasion de s'interroger individuellement sur la capacité des individus à faire un pas vers l'autre : est-ce que moi, au quotidien, je suis prête à accueillir celui dont on me dit aujourd'hui qu'il est un ennemi ? Est-ce que je suis prête, demain, à bâtir avec lui quelque chose qui soit un horizon de paix ? On ne pourra pas obtenir la paix des politiques si, à l'intérieur de nous-mêmes, on ne va pas la chercher.
"Le sens de ce que demande le patriarche latin de Jérusalem en cette journée, c'est de s'installer dans le Christ pour aller de l'avant et bâtir la paix, apaiser notre cœur pour devenir apaisant et que cela puisse faire tâche d'huile. En ce sens, je crois que l'Église aujourd'hui en Terre Sainte est véritablement prophétique parce qu'elle réunit déjà naturellement des Juifs et des Palestiniens." expose t-elle.
À la veille de ce triste anniversaire, le pape François s'est rendu hier à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour y prier pour la paix.
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