Il y a un an, une voix fragile lisait ces mots : "S’il me manque l’Amour cela ne sert à rien". Nous étions aux obsèques de Johnny Hallyday, en l’église de la Madeleine à Paris.
Il y a un an, une voix fragile lisait ces mots : "s’il me manque l’Amour cela ne sert à rien". Nous étions aux obsèques de Johnny Hallyday, en l’église de la Madeleine à Paris.
Nombre de ceux qui alors se recueillaient et qui pleuraient silencieusement la disparition d’un chanteur aimé, parfois idolâtré, sont aujourd’hui revêtus d’un gilet jaune ou souffrent en silence. Dans ce passage de la lettre de Saint Paul aux chrétiens de Corinthe il y a tout ce que nous avons besoin d’entendre, collectivement et personnellement : nous qui cherchons tous le bonheur pour nos vies, le bonheur pour la vie de ceux qui nous sont chers…
Notre monde peut bien nous faire miroiter toutes les richesses, toutes les séductions, tous les horizons possibles et imaginables. On pourra imaginer pour nous tous les systèmes politiques et tous les modes de redistribution mais s’il nous manque l’amour… à quoi cela sert-il ?
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. Il n’y a aucune fatalité à la violence. Que nos cœurs ne se troublent pas devant les cris et la fureur.
"Je demande aux chrétiens de prier et d'être ce qu'ils sont appelés à être au nom du Christ : des artisans de paix". C’est par ces mots que l’Archevêque de Paris termine un communiqué publié hier soir. Oui la vocation du baptisé est d’être un pont au moment où beaucoup cherchent à ériger des citadelles prêtes à la guerre. C’est sa raison d’être. Au nom du Christ : demander inlassablement justice pour l’opprimé, œuvrer dans la paix afin que tous puissent reconnaitre que la Vérité qui les sauve ne se trouve ni dans l’or ni dans l’argent, mais dans l’enfant de Bethléem. Cet Enfant qui inaugure la seule Révolution véritable, celle de l’Amour.
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