Un an après l’ouverture de Nancy Thermal, quel bilan ?

"Un bilan contrasté." C'est en ces termes que François Werner, premier vice-président de la métropole nancéienne, chargé de l'attractivité, du développement et du tourisme, a qualifié la première saison de Nancy Thermal. Ouvert depuis un an, l'établissement, propriété de la ville exploitée par le groupe ValVital, a connu des déconvenues.

En première ligne : un lancement des cures avorté. Prévues initialement pour septembre 2023, celles-ci n'ont toujours pas pu démarrer en raison de la qualité de l'eau jugée "insuffisante", selon l'Agence Régionale de Santé (ARS). "Personne ne veut prendre aucun risque, explique François Werner. Elles n'étaient pas au niveau attendu par les autorités sanitaires donc nous avons différé l'ouverture des cures". L'élu espère une ouverture prochaine, "très probablement (aux alentours) du 15 juin". "Nous sommes la seule grande ville thermale de France et je pense que cela prendra progressivement un sens", estime-t-il. 

Soigner le Covid-long, par le thermalisme ?

En parallèle de cette activité, le lieu offre aussi un cadre varié, comprenant des bassins sportifs (50m extérieur et intérieur, petit bain extérieur) et ludiques (toboggan) qui ne désemplissent pas, ainsi que des pôles bien-être et détente. Pour alimenter ces différents espaces, l'eau est directement puisée à 800 mètres de profondeur et ressort, naturellement chauffée, à 37 degrés. Un "exploitation vertueuse" qui permet "des économies énergétiques", indique le vice-président de la métropole.

Autre corde à son arc, le site fait l'objet de recherches. A l'initiative de l'Université de Lorraine, Nancy Thermal est impliquée dans une étude intitulée "Covidtherm", démarrée en 2023. Menée sur plusieurs sites français, elle "vise à regarder, auprès des personnes touchées par le Covid-long, s'il y a un effet de l'eau thermale bénéfique pour eux".