Un an avant les jeux paralympiques : le handisport tente encore de se faire sa place

Ce sont environ 300 athlètes français qui seront présents aux Jeux paralympiques de 2024 qui se dérouleront à domicile. L’objectif premier - celui de rapporter le maximum de médailles d’or - est rattrapé par des enjeux sociétaux plus profonds. À un an de l'événement sportif, ce sont l’accessibilité et la démocratisation de la pratique du handisport qui sont sujet de préoccupation pour le comité paralympique. 

 

 

 

Démocratiser le handisport 

 

Si les bienfaits du sport sont reconnus pour toutes et tous, le droit à l’accessibilité, lui, pourtant inscrit dans la loi, n’est pas systématique. Aujourd'hui, si les personnes en situation de handicap prennent conscience de la possibilité de pratiquer une discipline, elles peuvent faire « 50km pour trouver un club qui leur ouvre les portes », annonce Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique et sportive française. Et pour cause, seulement 1,4% des clubs sportifs se disent en capacité d'accueil. 

 

Les Jeux 2024 sont l’occasion de faire en sorte que les mentalités évoluent. La présidente du comité explique: « on doit faire bouger les choses, engager toutes les parties prenantes pour que le sport s'ouvre et que les personnes en situation de handicap en prennent conscience et connaissance ». Et même plus loin, en organisant des jeux paralympiques en France, le comité a bon espoir de voir également « une meilleure accessibilité à la mobilité, au logement » complète Marie-Amélie Le Fur. 

 

 

 

Accompagner l’équipe de France 

 

Seuls 23% des Français connaissent des athlètes handisport et suivent leurs performances, selon un sondage réalisé par Odoxa pour Winamax et RTL. Des chiffres qui mènent le comité paralympique à encourager les Français à s’intéresser davantage aux disciplines. « On a la volonté de faire de ces jeux une grande ferveur populaire. On souhaite que ce soit des amateurs de sport, des gens qui ont envie de soutenir les athlètes de l’équipe de France, qui soient au cœur des stades », martèle Marie-Amélie Le Fur. 

 

Les Jeux paralympiques, la présidente souhaite le rappeler : « même si ce ne sont pas les mêmes protagonistes, ni tout à fait les mêmes disciplines, ce sont les mêmes émotions. C’est tout ce qu’on aime dans le sport, et ce qu’on aura aimé quelques semaines auparavant avec les JO ». Pour cela, la billetterie se veut populaire, pour que des familles, des sportifs, des non-sportifs puissent s’y rendre. 

 

En attendant août 2024, en parallèle de la Coupe du monde de rugby qui débute en France début septembre, celle de rugby-fauteuil se déroulera fin octobre 2023 chez nous également.