Ce week-end, les collines du Bischenberg, de l’Immerschenberg et du Holiesel sont passées sous le giron du Conservatoire d'espaces naturels d'Alsace. L’objectif : protéger plusieurs espèces menacées.
L’Alsace compte désormais 11 réserves naturelles avec 3 nouveaux sites dans le Bas Rhin. Leur particularité : 97 hectares réparties sur 3 communes sans lien direct les unes avec les autres. Ils incluent les collines du Bischenberg, de l’Immerschenberg et du Holiesel.
Au départ, un constat inquiétant : plusieurs espèces végétales mal en point dans la forêt de Bischoffsheim. Idem pour les communes voisines. Parmi cette flore menacée de disparition, il faut compter l'Aster amelle, l’anémone pulsatile et une dizaine d’orchidées sauvages qui poussent sur les sols secs des collines calcaires bas rhinoises, à la limite du massif vosgien et de la plaine d’Alsace.
Quant à la faune locale, le bruant jaune et l'alouette lulu sont dans le viseur parmi des dizaines d’autres. “La liste des espèces menacées dans ce milieu est quand même relativement longue” explique Luc Dietrich, responsable de la mission “réserve naturelle régionale” au Conservatoire d'espaces naturels d'Alsace qui gère désormais le site à la demande de la commune de Bischoffsheim.
Comment articuler des sites aussi différents entre forêt et pelouse ? La réglementation est commune aux trois sites concernant la chasse ou les promeneurs. Désormais, il faut rester sur les sentiers, tenir les chiens en laisse, ne rien cueillir ou prélever. La circulation des véhicules motorisés et le camping sont interdits.
La différence se situe au niveau de la gestion. “Le milieu forestier peut s’autogérer tandis qu’il est nécessaire de poursuivre un entretien sur les pelouses sèches pour rester des milieux ouverts", estime Luc Dietrich.
Désormais, deux agents du Conservatoire vont pouvoir compléter une collecte de données amorcées l’an dernier, et soumettre un plan de préconisations annuel un comité qui se réunit une fois par an. Cette instance démocratique au service de la préservation de l'environnement réunit une vingtaine d'acteurs, allant des parties civiles, aux associations et élus locaux. “Une gestion assez performante” selon Luc Dietrich.
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