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Une première semaine difficile à Matignon pour François Bayrou

RCF, le 19 décembre 2024 - Modifié le 19 décembre 2024

François Bayrou convie à Matignon les présidents des deux chambres ainsi que les chefs de partis et de groupes parlementaires, hors RN et LFI, avant de proposer un gouvernement. Le nouveau gouvernement fait face à une accumulation de critiques dès sa première semaine d'occupation de Matignon. 

François Bayrou, répond aux députes lors de la séance publique de questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale française, le 17 décembre 2024. Xose Bouzas / Hans LucasFrançois Bayrou, répond aux députes lors de la séance publique de questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale française, le 17 décembre 2024. Xose Bouzas / Hans Lucas

En vue de constituer le prochain gouvernement, le Premier ministre reçoit jeudi 19 décembre, les présidents de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher. Il invite également "les présidents de partis et de groupes qui ont déjà eu la responsabilité des affaires du pays au cours de la Ve République”. François Bayrou exclue de fait le Rassemblement national et son allié, l'UDR d'Eric Ciotti, ainsi que La France insoumise.

Premier pas laborieux

La première semaine de François Bayrou à Matignon est laborieuse, 
Le nouveau Premier ministre a du mal à convaincre les forces politiques. Ses débuts ont surtout été marqués par le tombereau de critiques sur sa présence au Conseil municipal de Pau, en pleine crise à Mayotte. 

Le centriste est sans majorité à l’Assemblée. Lui qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant les diverses sensibilités, il se trouve pour l'heure face aux exigences appuyées des Républicains  à droite, et à des velléités de censures croissantes à gauche.

Hier, François Bayrou a reçu le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. Ce dernier a déclaré qu'aux yeux des Républicains, les conditions n'étaient "pas réunies" pour son maintien pourtant souhaité au gouvernement. 

Même critique venant de la gauche qui redoute qu’il propose le même budget que Michel Barnier. Les communistes agitent déjà le chiffon rouge de la censure.

En attende de l'annonce de gouvernement

Le nouveau Premier ministre a dû s'expliquer pour sa première séance à l'Assemblée nationale, sans faire taire les critiques. Le tout en multipliant les allers-retours à l'Elysée pour la formation du gouvernement.

Emmanuel Macron étant attendu aujourd’hui à Mayotte, puis ensuite auprès des troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs évoquent une annonce de gouvernement dimanche. Mais les deux maisons de l'exécutif ne donnent aucune date pour l’instant.
 

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