Une retraite en ligne pour l'Avent avec les carmes déchaux

De plus en plus d’ordres religieux proposent des retraites en ligne. Depuis 2011, c’est le cas des Frères carmes déchaux de la Province de Paris. L’année dernière, cette retraite en ligne a été suivie par plus de 22.000 personnes en France, mais aussi en Europe, puisque les enseignements sont traduits en huit langues. Après Joseph en 2017, c’est Marie qui va accompagner cette retraite, cette année. Une retraite qui démarre mercredi 28 novembre.
 

Un mot sur votre ordre religieux ?

"J’appartiens à l’ordre dit des carmes déchaux, la branche masculine du carmel. On connaît les carmélites, mais il y a aussi des hommes. Le plus connu c’est Saint Jean de la Croix, un ordre qui date du 13ème siècle, qui est né sur le Mont Carmel, et qui a été rénové par Sainte Thérèse d’Avilla et Saint Jean de la Croix. Il est centré sur l’oraison, la prière silencieuse. Il y a aussi une transmission apostolique pour les frères. Notre mission principale au niveau apostolique c’est l’accompagnement de la vie de prière et de la vie spirituelle des chrétiens. C’est dans ce cadre-là que l’on propose des retraites en ligne" explique Frère Jean-Alexandre, l’un des animateurs de cette retraite.
 

En quoi l’Avent est propice à une retraite spirituelle ?

"Souvent les chrétiens prennent du temps avant Pâques et c’est très bien mais oublient un petit peu que l’autre grand fête après Pâques c’est quand même Noël. Souvent on se prépare dans la société de consommation en faisant ses achats, mais parfois cela prend trop de place. Et on a été frappé les premières années de voir à quel point les gens étaient heureux de vivre une petit démarche spirituelle avant Noël. C’est important de se dire, que comme une naissance, on peut passer à côté à  cause d’un manque de préparation intérieure" ajoute Frère Jean-Alexandre.
 

Et le fait de faire cette retraite en ligne permet de toucher un public très large ?

"C’est très large. On est vraiment étonné de voir la diversité du public. On touche des personnes qui ne peuvent pas faire de retraites dans des monastères pour des raisons financières, d’handicap ou de manque de temps. Elles sont très heureuses de pouvoir faire cette démarche. On a aussi parfois des religieux et des religieuses qui peuvent vivre en province et qui n’ont plus beaucoup de ressources spirituelles dans leur diocèse et pour lesquels c’est un vrai renouveau. On a aussi des exemples atypiques comme des prisonniers au Cameroun, qui ont vécu la retraite grâce à un aumônier de prison qui a imprimé les textes et qui les a transmis. On fait notre petit travail et ensuite l’Esprit Saint diffuse ça, mais ça nous échappe complètement" conclut-il.

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