Vacances : les petits campings menacés de disparition

Malgré le succès jamais démenti du camping, les petits établissement sont sur le déclin. En vingt ans, près de 400 d’entre eux ont fermé. Le recul est aussi sensible pour les campings municipaux, il ne reste qu’environ 40 % des 3 500 établissement répertoriés en 1990. Entre 70 et 100 campings ferment par an. La moitié sont de petites tailles.

Pourquoi un tel recul

"Principalement, parce qu'ils ne correspondent plus aux standards minimums exigés par la clientèle. On nous demande des équipements qu'on n'avait pas à l'origine, des piscines, des espaces aquatiques avec des toboggans, des services sur place" explique Nicolas Dayot, Président de la fédération d'hôtellerie de plein air.

Les petits campings sont aussi confrontés à un modèle économique très différent, avec peu de volume de clientèle, des prix très bas et un niveau de rentabilité faible. Les campings 4 et 5 étoiles n'étaient que 11 % en 2012, ils représentent aujourd’hui 21 % du parc de camping. Les 3 étoiles progressant aussi. 

Un plan de relance des petits campings

Pour tenter de contrer cette évolution, la fédération a lancé un plan avec la Caisse des dépôts et consignations et la Banque des territoires pour identifier les campings qui pourraient fermer. "On a ensuite lancé une opération pour donner envie à des chefs d'entreprise ou à des salariés qui ne sont pas encore chefs d'entreprise, mais qui voudraient changer de vie et reprendre une nouvelle activité pour leur donner envie de reprendre un petit camping" indique Nicolas Dayot.

Un dispositif d'accompagnement

La fédération a aussi mis en place un dispositif d'accompagnement pour qu'ils puissent se repositionner sur le plan marketing et sur le plan commercial. L’idée est de les pousser vers d’autres modèles d’hébergement plus atypique avec des cabanes dans les arbres, dans une cabane flottante, généralement dans le cadre d'un séjour éco-touristique.