Forts du bilan positif de la première campagne de vaccination contre les infections au papillomavirus menée dans les collèges sur l’année scolaire 2023/2024, l’ARS Bretagne et la région académique Bretagne, en lien avec l’Assurance Maladie, reconduisent l’opération depuis la rentrée. Le dispositif offre à chaque parent la possibilité de faire vacciner son enfant et ainsi, de le protéger contre les papillomavirus. Exemple en Ille-et-Vilaine où 100% des établissements publics et privés confondus suivent l'initiative de santé publique.
Des maladies « évitables »
Les papillomavirus, sexuellement transmissibles, sont la cause de 6000 cancers par an dont 1100 décès pour des cancers du col de l’utérus chaque année. L’année dernière en Ille-et-Vilaine, un peu plus de 4000 jeunes collégiens ont été vaccinés dans le cadre de cette campagne de vaccination. L’objectif est « d’augmenter massivement le taux de couverture vaccinale. Si on parvenait à couvrir 80 % de la population française, on arriverait à éradiquer ces maladies. L’enjeu est donc de faire connaître cette vaccination, son intérêt, sa pertinence, rassurer sur le fait qu’elle est sécurisée et très efficace et de vacciner un maximum d’enfants » souligne David Le Goff, Directeur départemental de l'ARS Bretagne en Ille-et-Vilaine. En effet, le taux d’efficacité du vaccin s’élève à 90 %.
En parallèle de la vaccination en établissement scolaire, il faut savoir qu'on peut aussi être vacciné chez son médecin, son infirmier, son pharmacien ou sa sage femme.
Des réticences dues à une méconnaissance de la maladie
C’est une maladie qui n’est pas si bien connue en France aujourd’hui. Ses effets peuvent être très tardifs suite à une infection qui peut passer totalement inaperçue et peut déclencher des effets 10 ou 20 ans plus tard. Par ailleurs, les garçons sont tout autant concernés que les filles par ce type de virus. Ils peuvent transmettre la maladie et peuvent eux-mêmes déclencher des cancers liés au papillomavirus. « On a donc aussi intérêt à sensibiliser la population masculine » insiste David Le Goff. Ces vaccins, effectués en établissements scolaires, sont aussi « une porte d’entrée vers l’éducation affective et sexuelle des jeunes » précise Michel Pellé, directeur diocésain de l’Enseignement catholique en Ille-et-Vilaine.
En quelques chiffres :
A ce jour, 30 % des élèves de 5e sont vaccinés en Ille-et-Vilaine - établissements publics et privés confondus. L'objectif est de vacciner 80 % de la population française d’ici 2030 pour stopper la circulation du virus. A ce jour, 300 millions de personnes sont vaccinées dans le monde.
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