À Vallauris dans les Alpes-Maritimes, c'est le début de la cueillette de la fleur d’oranger. Jusqu'à début mai, des passionnés vont continuer de perpétuer cette culture traditionnelle qui se perd au fil du temps. Nous sommes allés à la rencontre de producteurs bio sur les collines de Vallauris.
“On est guidé à l’odeur,” lance Jean-Noël Falcou, agriculteur bio sur les collines de Vallauris dans les Alpes-Maritimes. Sur son terrain, il possède une centaine de bigaradiers. Sous ces arbres, des toiles de jute sont installées, “je cueille les fleurs que je fais tomber sur les draps”, explique Adrien, agrumiculteur, posté en haut d’un escabeau en bois.
Les deux agrumiculteurs ramassent plus de deux kilogrammes par heure. Une fois cueillis, les fleurs sont triées, puis plongées dans l’eau pendant plusieurs heures à 100 degrés pour obtenir l'eau de fleur d'oranger, qui va être vendue dans des commerces à proximité tout au long de l’année.
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— Laura Vergne (@Lauverbla) April 21, 2023
Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une soixantaine de producteurs de fleurs d’oranger à Vallauris contre des milliers à l’époque. Au début du XXe siècle, dans le pays de Grasse, 2500 tonnes par an de fleurs d'oranger étaient ramassées, aujourd'hui ce n'est pas plus de 5 tonnes. Pour Jean-Noël, ce phénomène s’explique entre autres, par “l’urbanisation qui a continué de grignoter toutes les plantations, avant sur toutes les collines de Vallauris il y avait que du bigaradier avec des cabanons maintenant, ce sont des villas,” indique l'agriculteur.
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