Une église tous les 1300 mètres à Bruxelles, une église pour 1000 habitants en Wallonie, connaissiez-vous ces chiffres ? Ce que vous savez sans doute, c’est que bon nombre d’entre-elles sont aussi fermées et que la question de leur avenir se pose avec des perspectives parfois déroutantes. Christian Pacco et Laurent Temmerman, tous deux membres du Cipar, éclairent la situation pour nous...
Désaffectation ou désacralisation ?
Bien que les réaffectations d’églises font grand bruit, ce phénomène reste rare. Le dernier projet connu en date est celui du réaménagement de la basilique de Cointe en salle d’escalade et avec un restaurant panoramique, ce qui coûterait la bagatelle de 10 millions d’euros !
Avant toute chose, une explication de notions s’impose. Désaffectation et désacralisation n’impliquent en effet pas les même effets. Le premier vocable fait référence au droit public, le propriétaire perd la jouissance du lieu. Cette procédure se clôture par un arrêté ministériel. Désacraliser, c’est de l’ordre privé. Considérer un élément comme « sacré » dépend de la communauté, de l’Eglise. Il s’agit de soustraire l’édifice du culte.
Vendre des églises « vides », une solution ?
La vente d’un édifice religieux représente toujours un échec pour les communautés qui se sont battues durant de nombreuses années pour le maintenir en état. Dès lors, il est évident que la procédure pour une telle action est réglementée et ne fait pas l’impasse sur un processus collégial entre les autorités politiques du lieu et la communauté chrétienne par l’entremise de l’évêque.
La gestion matérielle des lieux de culte est assurée par les finances publiques. En région wallonne, on estime que 40 millions d’euros y sont alloués annuellement, soit environ 11 euros par habitant.
Et s’il existait d’autres solutions pour donner à ces lieux de patrimoine un usage qui convienne à tous ? Quel usage non-inconvenant pourrait-on leur donner ?
Un sujet qui mérite une attention particulière…
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