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Vierzon : Un laboratoire produit des cosmétiques à partir de plantes qui poussent en Berry

Un article rédigé par Guillaume Martin-Deguéret - RCF en Berry, le 16 janvier 2023 - Modifié le 16 janvier 2023
Emissions spécialesDes cosmétiques produits à partir de plantes qui poussent en Berry

Crèmes, sérums, soins divers pour la peau... Le laboratoire Laboheme, installé à Vierzon, est spécialisé dans la production de cosmétiques naturels. Mais le laboratoire veut aller encore plus loin, avec le projet Berry Beauté. Objectif : concevoir des produits à partir de plantes récoltées dans le Berry.

Une première gamme de produits issue des récoltes de Laboheme © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.Une première gamme de produits issue des récoltes de Laboheme © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Quelles plantes sont bonnes pour notre peau ? C'est la question que se pose le laboratoire Laboheme, installé à Vierzon depuis 2004, et qui produit des cosmétiques naturels, vendus notamment sous la marque Codina dans les pharmacies de la région Centre-Val de Loire. Le laboratoire vierzonnais vient de lancer le programme Berry Beauté : « L'objectif est de développer des ingrédients et des gammes cosmétiques naturels à base de plante récoltées dans le Berry, dans un rayon de moins de 100 kilomètres ». Explique Mialy Randriantsoa, responsable de la recherche et de l'innovation à Laboheme.

 

Le laboratoire Laboheme est installé à Vierzon depuis 2004 © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

 

Quelles variétés ont été choisies pour le programme ? « Nous avons sélectionné 4 plantes dans notre projet : l'olivier sauvage, le pourpier, le pépin de courge et le palmier nain ». Des plantes qui n'ont pas été choisies au hasard « Elle sont déjà connues pour leurs bienfaits sur la peau ». Le projet a un double intérêt : « L'olivier sauvage et le palmier nain sont plus des plantes du pourtour méditerranéen. L'idée, c'est de voir si ces plantes s'adaptent au climat de Vierzon dans le cadre du changement climatique. »

 

Le laboratoire a sélectionné 4 plantes pour le projet Berry Beauté © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Silence, ça pousse


Toutes les plantes sont récoltées directement dans les jardins à côté du laboratoire, dans la zone du Vieux Domaine à Vierzon, soit 10 hectares de cultures en tout. Seul le pépin de courge est récupéré chez une agricultrice de Beddes, dans le sud du département ; d'autres agriculteurs locaux se sont déjà montrés intéressés pour participer à l'expérience. Le rôle de la docteur en biotechnologie est d'extraire les molécules des plantes, qui sont ensuite envoyées dans des laboratoires orléanais pour approfondir les recherches : « On s'est fait épauler par l'ICOA (Institut de Chimie Organique et Analytique), un laboratoire du CNRS et le We Lab Cosmetic, un laboratoire de l'université d'Orléans. Cela nous permet d'avoir des identifications plus poussées des molécules que l'on peut retrouver dans ces plantes, et de déterminer leurs effets biologiques sur la peau. » 

 

Mialy Randriantsoa s'occupe du projet Berry Beauté © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Une première gamme 


Le programme de recherche Berry Beauté a déjà donné un premier résultat : une gamme de produits à base de palmier nain pour les peaux à imperfections. Quels avantages ont ces cosmétiques par rapport aux produits que l'on retrouve habituellement dans les rayons des supermarchés ? « Le fait d'utiliser des ingrédients locaux et extraits par des méthodes non-toxiques permet de savoir ce qu'on met sur la peau, et on met ce dont elle a besoin. On ne met pas de la chimie sans vraiment savoir ce que l'on s'applique. »

 

L'analyseur de peau © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.

Un analyseur de peau


Attention, il ne faut pas prendre n'importe quel produit ! À chaque peau, la gamme qui lui convient : « On ne veut pas que les gens choisissent leur crème pour le visage parce qu'ils aiment l'odeur ou la texture » Prévient la chercheuse. Pour ce faire, Laboheme dispose d'un analyseur de peau, une petite machine dans laquelle on place le visage. Alors, sensible, grasse, ou sèche ? Grâce à l'intelligence artificielle, la machine propose un bilan en quelques secondes et Laboheme peut vous guider vers la routine de soins adaptée. Un diagnostic gratuit qui peut être réalisé à la boutique Codina, sur le site du Vieux Domaine à Vierzon.

 

Le bilan de l'analyseur de peau tombe en quelques secondes sur une tablette © RCF - Guillaume Martin-Deguéret.


Le laboratoire vierzonnais espère sortir deux nouvelles gammes de cosmétiques issues de ses propres cultures d'ici septembre. Coût du projet : 400 000 euros, financés en partie par la Région Centre-Val de Loire.

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