Vives inquiétudes sanitaires dans les élevages bretons

MHE, pour maladie hémorragique épizootique ; FCO, pour Fièvre catarhale ovine… Ces deux virus causent de gros dégâts dans les élevages. Et ils sont aux portes de la Bretagne, selon la FDSEA des Côtes d’Armor qui a organisé, mardi après-midi (10 septembre), une rencontre avec les éleveurs de ruminants. « La FCO débarque par le nord de la France et la MHE par le sud. Ce sont des virus véhiculés par les moucherons. Et la Bretagne risque d’être touchée. L’objectif est de limiter, au maximum, les effets que pourraient avoir ces virus sur nos élevages » explique Philippe Cherdel, le secrétaire général de la FDSEA des Côtes d’Armor.

Vacciner de toute urgence

Ces maladies peuvent engendrer une mortalité élevée dans les élevages. Et pour les éleveurs, déjà confrontés à une baisse de production, cette nouvelle crise sanitaire pourrait avoir des conséquences dramatiques. La solution la plus efficace pour éviter le pire reste la vaccination de chaque bête. Mais cette vaccination, « qui ne résout pas tout » selon Philippe Cherdel, coûte cher.

« La profession demande la prise en charge, par l'État, de la vaccination. Pour que cette prise en charge soit effective, il faut que le Département ou la région passe en zone réglementée, c'est-à-dire une zone dans laquelle des cas ont été détectés et confirmés dans un périmètre proche. »

Aujourd’hui, l’Ille-et-Vilaine vient de passer en zone réglementée car des cas ont été identifiés, près de ce département. Pour la FDSEA des Côtes d'Armor, il y a urgence. « Le vaccin devient efficace à partir de 21 jours après son administration. Et au regard de la vitesse de propagation de ces maladies, nous n’avons pas le temps d’attendre » conclut Philippe Cherdel.