« Voyage(s) à la carte » : Et si on rêvait un peu ?

Anciens atlas de valeur, passeports du 19e siècle : une exposition sur les voyages à l’UCO

 

De grandes cartes maritimes, des livres d’astronomie ou d’anciens instruments de navigation… les archives patrimoniales de l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) regorgent de ces documents dignes des plus grands récits d’aventures. Cette année, « Voyage(s) à la carte », une exposition montée à la bibliothèque de lettres de l’UCO, nous permet d’en avoir un aperçu.

 

« Nous avons voulu présenter un panel de tout ce qui touche au voyage dans nos riches collections patrimoniales » nous explique ainsi Guillaume Le Vern, responsable adjoint des bibliothèques de l’UCO et responsable de la mission patrimoine. « Les archives de l’université regroupent en effet 65 000 ouvrages antérieurs à 1900 dont quelques-uns qui remontent jusqu’au 15e siècle. »

 

Exposés à la bibliothèque de lettres de l’UCO jusqu’au 8 avril, ces documents ont été répartis en trois catégories.

La première partie consacrée à la cartographie, présente des cartes de navigation, des ouvrages d’astronomie ainsi que des pièces exceptionnelles comme un atlas de Nicolas Sanson, cartographe célèbre du 17e siècle, daté de 1644.

 

« On y trouve également des guides de voyage assez anciens, poursuit Guillaume Le Vern. Le plus vieux que nous ayons date de 1767. C’est le Conducteur Français qui servait aux diligences à retrouver leurs routes. C’est un peu l’ancêtre du guide du routard. »

 

Le voyage réel

 

Après le repérage dans l’espace, le visiteur est invité à découvrir un aspect plus concret et pratique du voyage. « La deuxième partie est centrée sur ce que nous avons appelé le voyage réel, autour de la figure de Mgr Henri Pasquier, recteur de l’UCO de 1894 à 1921. Très grand voyageur, il avait la manie de conserver tout ce qu’il pouvait récupérer au cour de ses déplacements. » Billets, brochures, passeports et autres documents de voyage ont ainsi été confiés aux archives de l’UCO après sa mort.

 

« Nous avons même un menu de l’hôtel Dussault de Moscou qu’il avait conservé » ajoute le responsable de la mission patrimoine. « Il nous a également laissé un album des photos de son voyage en Palestine ou l’on peut voir les différentes étapes de son périple depuis Marseille. »

 

Le voyage imaginaire

 

C’est vers la littérature que l’exposition se poursuit, en explorant le voyage imaginaire dans les anciennes éditions des plus grands classiques du genre.

« Nous exposons des livres de Jules Verne, avec des cartonnages Hetzel dans des éditions rares » explique-t-il en désignant un exemplaire rouge et or déposé dans la vitrine.

 

Robinson Crusoé, Gulliver, Utopia de Thomas More, la fin de l’exposition emmène les visiteurs encore un peu plus loin dans l’imaginaire. « Cette troisième partie est faite aussi pour donner envie aux visiteurs de se replonger dans ces classiques de la littérature » conclut Guillaume Le Vern. Ces ouvrages, promesse de rêves et d’aventures, nous incitent en effet à penser le monde un peu autrement.