En ce temps-là,
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages,
enseignant dans leurs synagogues,
proclamant l’Évangile du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
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Source : AELF
La première chose qui est stupéfiante dans cet Evangile, c’est la confiance que Jésus fait aux disciples, et donc à chacun de nous. Tout ce que Jésus a fait dans sa vie publique, cette attention personnelle qu’il porte à chacun, cette compassion et cet amour qu’il a pour l’humanité, il nous invite, à notre tour, à les manifester. Nous devons prolonger cette attitude de Jésus, sortir de nous-mêmes et de nos soucis pour aller à la rencontre de l’autre, pour l’écouter, pour l’accueillir, pour prendre en compte ce qu’il est et tout faire pour le servir et répondre à ses besoins. C’est le mystère de l’Eglise. Pendant sa vie publique, Jésus guérissait, enseignait, consolait, nourrissait. Il montrait à ses disciples ce qu’il fallait faire. Désormais il les envoie en mission, et il leur dira plus tard : « soyez mes témoins ». Jésus, et cela sera manifeste au moment de l’Ascension, choisit de s’éloigner, de ne plus agir directement. Il choisit en revanche d’agir par nous. Oui, nous tous qui avons été baptisés, confirmés, nous qui sommes envoyés pour être témoins de la miséricorde de Dieu, nous avons la mission de faire connaitre au monde les merveilles de son amour. Nous devons être ses mains pour bénir, pour servir, sa bouche pour proclamer sa parole, ses oreilles pour écouter. Pour cela il nous donne tout pouvoir. Puissions-nous avoir foi dans cette puissance dont nous sommes revêtus depuis notre confirmation, depuis que notre baptême donne toute sa puissance, depuis que l’Esprit Saint nous accompagne. Nous devons guérir, chasser le mal et la souffrance de la vie des gens. Mais n’oublions pas que notre mission ne s’arrête pas à ce ministère de guérison. Le but, ce n’est pas la guérison, mais le salut. Or c’est la foi qui sauve. Dans l’évangile Jésus ne guérit pas parce que les gens ont la foi, mais pour qu’ils aient la foi, pour que le monde croit. Tous ces miracles sont des moyens en vue d’un but : le but, c’est que se manifeste en chacun de nous, en chacun de ceux vers qui nous sommes envoyés, le mystère pascal. Lorsque ces gens seront guéris de leurs maladies, ils tomberont à nouveau malade. Lorsque certains seront ressuscités par nous, comme Lazare a été ressuscité par Jésus, et bien, il mourra à nouveau. Ce que nous annonçons, le Salut en Jésus, il est pour toujours, et il se manifeste lorsque, profondément touché par l’attention que Jésus nous porte, saisi par les guérisons qu’il accomplit, nous sommes capables d’entrer dans son mystère d’amour, nous sommes capables de nous convertir en vérité, de nous tourner enfin définitivement vers lui et vers nos frères et sœurs qui souffrent et qui ont tant besoin, surtout en ce temps de crise, qu’on leur annonce l’Espérance véritable, qu’on leur manifeste combien Dieu les aime et combien il veut qu’ils soient heureux pour toujours.
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