Fonctionnaires: y en a-t-il trop ou pas assez? Le débat est vieux comme la fonction publique. Il a particulièrement animé la primaire de la droite: les fonctionnaires seraient en surnombre et pour retrouver un peu d’efficacité dans les politiques publiques tout en économisant les deniers de l’État, il y aurait urgence à en réduire le nombre.
En cette période électorale, les budgets de la fonction publique reviennent souvent dans les débats. François Fillon veut ainsi aller encore plus loin que lorsqu'il était à la tête du gouvernement. Il promet une diminution de près de 500.000 postes de fonctionnaires. Mais aucun autre candidat ne le suit dans cette mise au régime sec de la fonction publique. Pour beaucoup il faut plus d'enseignants, plus d’infirmiers, plus de policiers, plus de militaires...
Pour autant l’efficacité de la fonction publique ne fait pas l’unanimité. Souvent synonyme de perte de temps, de lourdeur administrative, de paperasseries, de manque de souplesse et d’inadaptabilité... Revient comme un serpent de mer la question de la réforme de l’État et de ses administrations.
Le fonctionnaire est-il avant tout "au service du public, des citoyens et de la société", comme le souhaite Guillaume Duval, de Alternatives économiques? Sont-ils avant tout des experts? Pascal Noblet, qui est lui-même fonctionnaire, nous met en garde sur cette notion d'expertise. Auteur de "Dysfonction publique" (éd. Lemieux), il pointe du doigt "l'un des problèmes de l'appareil d'Etat français", c'est-à-dire l'idée que les fonctionnaires savent mieux que la population française.
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