Quel est le rôle de la nutrition dans la santé mentale ?
En partenariat avec Fondation Falret
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Ce matin, nous parlons… d’apparences trompeuses. On pourrait penser que je vais vous parler de cinéma et du film de Jessica Parker, mais il n’en n’est rien. Pour autant, c’est bien de préjugés, d’idées reçues et même de généralités communément admises dont je vous parlerai ce matin.
Car en santé mentale, les idées reçues sont légion ; elles ont des effets délétères dans la vie quotidienne, au travail ou à l’école. Elles sont responsables de rejet, d’exclusion avec comme corolaire, l’isolement, la perte de confiance et d’estime de soi et peuvent parfois conduire à des gestes extrêmes. Faire l’expérience de la stigmatisation ou être victime de discrimination rend la vie très difficile et génère une grande souffrance psychique chez la personne concernée et son entourage.
Prenons un exemple très classique d’une personne qui découvre qu’un collègue a un trouble psychique. Comme chacun de nous, elle s’est forgée une idée à travers des représentations culturelles et sociales. En d’autres termes, l’équation facile se résume à penser qu’une personne souffrant d’un trouble psychique est forcément instable et donc pas ou peu fiable. Ses préjugés l’amènent à refuser toute collaboration, ou en tout cas, y être hostile.
Une posture qui -par les mots et les attitudes- influe négativement sur la relation à l’autre. Voilà comment les stéréotypes alimentent nos préjugés et participent à la discrimination.
Il y a cette croyance que les personnes ayant un trouble psychique sont dangereuses. C’est très ancré dans notre imaginaire collectif. En peinture comme dans les films, il y a une vraie fascination avec des visions très fantasmées, qui sont d’ailleurs plus spectaculaires que fidèles à la réalité ! Et le traitement médiatique est plus souvent dans le registre du fait divers que de la vulgarisation scientifique.
D’ailleurs, les médias jouent un rôle majeur dans la stigmatisation pour 1 Français sur 3 tout de même. Les troubles mentaux tels que la schizophrénie sont particulièrement mal perçus, jugés « dangereux », « inguérissables », « à enfermer » et la capacité d’exercer un rôle social paraît impossible.
Et c’est comme ça qu’il y a encore 41 % des Français qui associent la fragilité psychique à la dangerosité pour les autres et 56 % qui pensent que ces personnes sont imprévisibles .
En informant, encore et encore ! pour faire évoluer les perceptions.
Démocratiser le sujet et conscientiser le plus grand nombre est fondamental pour réussir enfin à faire changer le regard sur la maladie psychique.
La vague d’émotion et de réactions positives suite à l’intervention de Stromae a marqué tous les esprits
Promouvoir la santé mentale chez les plus jeunes est une priorité. Cela suppose des programmes ad hoc en milieu scolaire et l’actualité récente liée à l’environnement numérique atteste de cette nécessité absolue. La santé mentale au travail devient un sujet d’intérêt croissant, là aussi l’information est capitale pour comprendre et appréhender les troubles psychiques.
Enfin, saluons l’engagement de leaders artistiques, culturels ou économiques qui prennent la parole pour parler de santé mentale. La vague d’émotion et de réactions positives suite à l’intervention de Stromae a marqué tous les esprits ; des mots et des actes qui font progresser la cause de la santé mentale.
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