Pour accompagner la douleur de l’absence et aider les personnes endeuillées, le diocèse de Marseille propose le pèlerinage de l’espérance le 7 janvier prochain à Notre Dame de la Garde. Un temps de réflexion, d’écoute et de partage proposé à tous.
Les précisions de Laure Leslé et Soeur Jeanne Thouvard, de la mission espérance.
“Nous nous rendons compte que l’accompagnement est important lors d’un deuil", confie Soeur Jeanne Thouvard, sœur auxiliatrice qui a une longue expérience à l’accueil Saint Pierre, en plus d’être membre de la Mission espérance au diocèse de Marseille.
Laure Leslé, également membre de le Mission Espérance, explique qu’il y a “un bon accompagnement au moment des obsèques qui est déterminant mais qui souvent après, par la force des choses, (...) s’estompe au fil des mois”.
L’objectif du pèlerinage de l’espérance est d’accompagner sur le long terme “parce qu’un deuil peut durer de longues années”, précise Laure Leslé.
Pour Soeur Jeanne, “le deuil est un moment très important où les questions de fond ressortent sur le sens de la vie, sur (son) histoire. Il y souvent beaucoup de drames, beaucoup de ruptures, de séparations et tout ça ressurgit très fortement au moment du deuil. Le plus important c’est l’écoute, qu’ils soient entendus dans leur expérience de deuil, dans leur expérience de relation à l’Eglise qui parfois est assez conflictuelle (...), ce que nous pouvons leur apporter c’est quelque chose de l’ordre d’une hospitalité; ils sont comme ils sont, même s’ils sont loin de l’Eglise. Le salut est pour tous! Dieu accueille tout le monde! C’est ça le message le plus profond qu’on peut essayer de partager avec eux”.
Le pèlerinage de l'espérance existe dans le diocèse de Marseille, depuis quatre ans. Il vise, avant tout, à “ne pas laisser (les personnes en deuil) seules avec leur peine, leur douleur… Il s’agit de leur tendre la main, d’écouter et de prier avec eux et découvrir aussi la dimension d’espérance qui est au cœur de l'évangile et partager la foi en la vie éternelle”.
Pour Laure Leslé et Soeur Jeanne, un chemin de deuil permet aussi “de bâtir une nouvelle relation avec cette personne défunte pour la retrouver de manière différente à l’intérieur de soi (...) petit à petit bâtir un lieu intérieur profond, après un cheminement à la fois psychologique et spirituel qui passe aussi par l’étape du pardon”.
Le chemin de deuil permet aussi “la découverte d’un héritage spirituel du défunt, c'est-à-dire quel talent ou quelle qualité j’ai pu recevoir de cet être cher qui m’a quitté et que je ne perds pas, au fond”.
Faire son deuil, c’est pouvoir en parler et être accueilli pour cela, échanger et prier ensemble… Tout ce que vous propose le pèlerinage de l’espérance le samedi 7 décembre à partir de 9H à ND de la Garde.
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