Endométriose : quelles plantes pour mieux vivre avec la maladie ?

L’endométriose touche de nombreuses femmes et se manifeste par des douleurs chroniques ou des cycles irréguliers, avec parfois des complications plus graves. Face à cette maladie encore mal comprise, la phytothérapie propose des solutions naturelles pour accompagner les femmes au quotidien. Chloé Landat, naturopathe et réflexologue, nous partage son expertise sur les plantes qui peuvent aider à soulager les symptômes.

Un savoir ancien validé par la science

Utilisée depuis des siècles, la phytothérapie, souvent associée aux pratiques des guérisseuses d’autrefois, a aujourd'hui fait ses preuves grâce à des études scientifiques. "Certaines plantes sont reconnues pour leur action bénéfique sur les troubles menstruels et peuvent être d'un grand secours pour les femmes souffrant d'endométriose", explique Chloé Landat.

L’une des plantes les plus recommandées est le framboisier. Ses bourgeons et racines, consommés sous forme de gouttes ou d’infusions, sont riches en nutriments essentiels. Ils agissent en régulant les cycles menstruels, en réduisant la douleur et en limitant les saignements abondants. "Le framboisier régule les cycles menstruels, réduit la douleur et limite les saignements abondants", précise-t-elle. Il est également bénéfique pour prévenir les fibromes et l’adénomyose, des complications parfois liées à l’endométriose. Peu contraignant en termes d’effets secondaires hormonaux, sauf en cas de grossesse, il peut être pris au quotidien. "On en trouve facilement en pharmacie ou en magasin bio sous forme de flacons de 30 ml", ajoute la naturopathe.

Le gattilier, en revanche, demande plus de précautions. "Il est essentiel de connaître le profil hormonal de la personne avant de conseiller le gattilier, car cette plante agit directement sur la prolactine, hormone de la lactation", souligne Chloé Landat. En rééquilibrant cette hormone, le gattilier peut atténuer les douleurs mammaires et stabiliser l’humeur. "Une prolactine élevée peut faire chuter la dopamine, le neurotransmetteur lié au plaisir et à la motivation", ajoute-t-elle. Cette régulation aide non seulement à réduire les douleurs, mais également à maintenir un équilibre émotionnel.

La camomille, souvent utilisée en infusion, est une autre plante précieuse. "Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques, la camomille apaise les crampes utérines et détend le corps", explique-t-elle. Qu’il s’agisse de la camomille noble ou matricaire, son effet relaxant et sédatif en fait une alliée de choix pour celles qui souffrent de douleurs chroniques.

Un accompagnement personnalisé

Il est important de rappeler que chaque femme est unique et que les plantes n'agissent pas de manière uniforme. "Ce qui fonctionne pour l'une ne sera pas nécessairement efficace pour l'autre", insiste Chloé Landat. C'est là que le rôle du naturopathe prend tout son sens : il accompagne chaque femme dans la découverte des solutions naturelles qui lui conviennent le mieux.

Par ailleurs, bien que les infusions soient souvent une forme prisée pour consommer ces plantes, elles nécessitent une prise régulière, parfois jusqu’à quatre tasses par jour. "Ce mode de consommation peut poser des contraintes dans un quotidien chargé", observe Chloé Landat. Dans ce cas, les gélules ou autres extraits concentrés offrent une alternative intéressante, plus adaptée à certaines habitudes de vie.