La musique nous fait du bien. Tout comme des plantes adaptogènes, la musique pourrait-elle restaurer notre équilibre hormonal, immunologique et améliorer nos désordres neuro-dégénératifs ? Pourquoi ? Comment ?
Bonjour à tous,
La musique est certainement un de nos plus ancien langage et aurait le potentiel d’améliorer des désordres neurodégénératifs et psychiatriques en créant de nouvelles cellules neuronales et de nouvelles connexions. La musique restaurerait l’équilibre hormonal, immunologique en miroir des plantes adaptogènes. Et plus encore, la musique est au cœur de notre âme et de nos atomes, en quelques mots, elle nous fait du bien…. Pourquoi ? Comment ?
Cette chronique est en partie issue d’un article du site GreenMédInfo.
La musique est un langage universel, elle est intriquée à toute notre culture depuis des temps immémoriaux. Elle n’est pas une invention humaine, les harmoniques, la voie, notre instrument de musique et les rythmes sont cristallisés à notre condition humaine.
L’étude des textes sacrés, nous permet de découvrir l'origine céleste de la musique. Nous trouvons un passage très intéressant dans la livre de Job, chapitre 38, 1à11.
Dieu explique à Job qu'Il a créé la terre, qu'Il en a fixé les mesures et que pendant ce temps, une chorale céleste chantait des chants de triomphe. Le verset 7 dit: "Alors qu'ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe..."
Dieu a créé la musique !
Elle retentissait dans les cieux bien avant que l'homme n'existe !
Les recherches archéologiques font remonter l'utilisation d'instruments de musique (trous percés dans des instruments faits d'os ou d'argile) parfois associés à des instruments de chasse. Une première recherche directe en musique préhistorique est entreprise par le préhistorien Michel Dauvois et le spécialiste de musique antique Iegor Reznikoff qui s'intéressent aux paysages sonores de trois grottes paléolithiques de l'Ariège.
En septembre 2008, des chercheurs mettent au jour dans la grotte de Hohle Fels en Allemagne trois flûtes en ivoire de mammouth, en os de cygne et en os de vautour. Cette dernière est datée par la méthode du carbone 14 à plus de 35 000 ans, ce qui en fait le plus vieil instrument de musique dans le monde connu.
La musique des hommes qui vivaient sur terre à ces époques lointaines n'était pas semblable à la nôtre. Les mélodies qu'ils inventaient traduisaient :
La musique classique occidentale trouve son origine dans le chant chrétien diffusé par les communautés des premiers siècles. L'unification des rites fera évoluer la musique vers le chant grégorien.
Au-delà de la culture musicale européenne, il existe d'autres cultures musicales, toutes aussi importantes mais qui nous sont peu familières.
Parmi les aspects mis en avant dans ces musiques, il y a :
Il est difficile de dire où exactement la musique proprement dite est née.
On pense que cela date de la civilisation sumérienne, soit environ 3000 av. J.-C., en Mésopotamie. De là elle s'est propagée en Égypte. Il semblerait que dans le même temps la Chine, la Perse et l'Inde ont aussi développé une musique particulière.
A la suite des influences égyptienne et indo-persane elle se serait ensuite propagée en Grèce et en Occident.
Plus tard, ce sont les religions qui ont colporté la musique, notamment le Christianisme et l'Islam, mais aussi de manière plus discrète, le Judaïsme ou le Bouddhisme.
Plusieurs théories tentent d’approcher pourquoi la musique agit aussi puissamment sur nous, à tous les niveaux de notre être.
Selon l’une d’elles, Dean FALK suggère que la maternité qui amène la mère à parler à son bébé, serait le précurseur du proto-langage et de la proto-musique.
Ainsi nos cerveaux sont littéralement câblés depuis la naissance pour recevoir les sonorités musicales. En fait, les circuits neuronaux, à l’origine auraient servi à d’autres fonctions et auraient été réaffectés, réorientés au cours de l’histoire de notre évolution pour le traitement de la musique.
Ce serait pourquoi les études anthropologiques et éthnomusicales révèlent que les cultures contemporaines de chasseurs cueilleurs utilisaient la musique à des fins thérapeutiques. Cela nous montre les façons utilisées par nos prédécesseurs pour se soigner. C’est un testament laissé à nos sociétés disharmonieuses, coupées de notre nature originelle.
Dans une étude, les chercheurs ont étudiés le cerveau de personnes et suivi le flot de sang cérébral. Ils observèrent que les sujets qui écoutaient des chansons dans les genres musicaux qu’ils préféraient, augmentaient les connexions neuronales.
La région du cerveau la plus active est celle impliquée dans les processus mentaux d’introspection et d’adaptivité, zone que nous engageons spontanément et délibérément chaque jour.
Cette zone pourrait être impliquée :
L’activation de cette zone dit « réseau mode défaut » est crucial dans :
Cette zone, quand activée, peut :
Dans cette expérience avec un IRM Fonctionnel, l’hippocampe est une autre région qui réagit au chant ou la musique choisie par le sujet peu importe ses caractéristiques acoustiques. Cette zone est associée à la mémoire et aux émotions et peut être également altérée par les maladies neurodégénératives.
--Par exemple, l’œstrogène et la testostérone élèvent leur taux de substances neurotrophiques telles des facteurs de croissance nerveuse (NFG) favorisant la survie neuronale et un autre facteur permettant la prolifération des cellules nerveuses et leur survie. Ces facteurs sont impliqués dans l’expression, la régénération, la réparation et la protection des cellules nerveuses via la régulation de l’expression des gènes et des circuits non génomiques.
Des taux d’hormones sexuelles équilibrés sont également important pour des foncions neurologiques comme :
--autre exemple : le cortisol, quand son niveau est approprié, il est impliqué dans les souvenirs à long terme, il se lie aussi aux récepteurs du lobe frontal, il dirige la personnalité, il est également responsable dans la prise de décision, d’apprentissage, de résolution des problèmes, au niveau de l’amygdale dit siège des émotions et au niveau de l’hippocampe, siège de la mémoire.
Les études d’écoute de la musique montrent que les niveaux de ces hormones peuvent être altérés et c’est probablement le mécanisme derrière les effets neurologiques.
La musique jouée ou écoutée réduit les réponses émotionnelles du stress et de l’anxiété.
De plus, la musique joue le même rôle que des plantes adaptogènes augmentant l’état du corps pour une résistance non spécifique en modulant des hormones dans une direction favorable.
On peut dire qu’écouter de la musique régule les taux d’hormones stéroïdiennes en les augmentant quand ils sont trop bas, les réduisant quand ils sont trop élevés car la musique agit sur les circuits émotionnels par l’axe surrénalien, hypothalamique et pituitaire, l’axe utilisé par les plantes.
« Fait encore plus important, nous avons pu
documenter les mécanismes neurochimiques
grâce auxquels la musique exerce des effets
bénéfiques sur quatre plans : la régulation de l’humeur, le stress, l’immunité et la création de liens sociaux. »
En effet, d’après les données recueillies dans le cadre de cette première étude de grande envergure, la musique augmente à la fois le taux d’immunoglobuline A, un anticorps qui joue un rôle crucial dans l’immunité des muqueuses, et le nombre de cellules tueuses naturelles (qui s’attaquent aux microbes et aux bactéries qui envahissent l’organisme).
Le professeur Levitin et sa collègue, Mona Lisa Chanda, chercheuse postdoctorale, ont également découvert que l’écoute et la pratique de la musique réduisent le taux de cortisol (l’hormone du stress) dans l’organisme.
Dire qu’il se passe une véritable « symphonie neuronale » n’est pas du tout exagéré, car l’écoute musicale mobilise de nombreuses régions du cerveau, même pour une personne n’ayant pas fait d’études de musique. Les régions auditives (temporales) établissent un dialogue important avec les régions motrices (régions préfrontales mais aussi sous-corticales, autrement du cortex), et c’est en cela que la musique nous donne facilement envie de danser.
La musique est aussi continuellement évaluée dans notre cerveau par rapport au plaisir ou au déplaisir qu’elle peut nous procurer, et cela implique un réseau cérébral complexe que l’on appelle « circuit de la récompense ».
L’activité de ces régions produit la libération de substances telle que la dopamine lorsque le plaisir est présent, ce qui nous fait nous sentir bien. Pour en savoir plus …
La musique, enfin, véhicule des émotions. C'est la raison pour laquelle les théories qui la définissent comme une forme de communication entre êtres humains se réfèrent souvent à des contenus comme les sentiments ou
les états d'âme. Le contenu émotionnel d'une musique peut être retrouvé dans toutes les cultures et toutes les formes musicales, et les scientifiques réussissent également à observer son impact grâce aux techniques d'imagerie cérébrale (qui montrent le cerveau au travail) et à le mesurer à l'aide de dosages hormonaux.
Je ne peux pas terminer cette chronique sans évoquer, même brièvement, la musique sacrée, qui en sublimant notre âme, contribue à notre santé psychologique et physique.
La musique dite sacrée n’est ni liturgique, ni religieuse elle exalte le culte et l’amour divin, invite à l’intériorisation, à la méditation, elle se veut à la fois symbole mystique du divin et de la sublimité. Elle n’appartient à aucune religion, elle les relie, les transcende toutes.
On l’écoute ou la chante comme dans le Gospel et le Negro Spiritual, classique comme dans les Passions de Jean Sébastien BACH ou les messes de MOZARD, les chants grégoriens, dans la culture africaine, sud-américaine, indienne ou autre.
Un site intéressant que je vous invite à découvrir : https://www.jean-christian-michel.com/musique-sacree.html#definition
Parce que la musique a des effets sur nos différents systèmes corporels, psychiques et spirituels, elle peut représenter une voie thérapeutique d’aide et d’accompagnement.
La musique représente un sanctuaire qui nous console, nous délivre de nos abysses et nos désespoirs. Elle allège nos fardeaux, elle est une force de solidarité qui réduit nos frontières entre les différentes cultures, elle nous relie et engendre une expérience spirituelle et une union sacré.
Belle et douce semaine dans la paix du coeur.
UN LIVRE :
Des sources et des références :
http://www.greenmedinfo.com/blog/how-music-can-support-brain-regeneration-healing
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_musique
http://www.pourbienvieillir.fr/le-lien-entre-la-memoire-et-la-musique-herve-platel
https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/les-mille-effets-de-la-musique-3449.php
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