Le Notre Père est le texte chrétien le plus important donné par Jésus Christ. Mais en comprenons-nous bien le sens ? Pourquoi Jésus-Christ nous a légué cette courte formule en 7 propositions ? Que signifient-t-elles ? Cette 2ième partie aborde les 5 dernières clauses ou principes ainsi que le dernier verset.
1-Notre Père
2-Qui est aux cieux
3-Que Ton Nom soit sanctifié
4-Que Ton règne vienne
4-Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
5-Donne-nous notre pain quotidien
6-Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
7-Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles
Amen
Bonjour à tous
Le Dr Emmet FOX et O.M.Aïvanhov en donnent une interprétation qui nous permet de mieux comprendre et honorer cette sublime et simple prière destinée à la libération de nos âmes.
Dans la 1ere partie de cette chronique j’ai abordé les 3 premières clauses que je vous invite à écouter :
1-Notre Père
2-Qui est aux cieux
3-Que Ton Nom soit sanctifié
Aux interprétations du Dr Emmet FOX et Omraam Mikhaël AIVANHOV, j’ajoute parfois mes propres commentaires.
L’homme étant une manifestation ou une expression de Dieu, il a une destinée limitée.
Son travail consiste à exprimer, sous une forme concrète et définie, des idées abstraites que Dieu lui donne, et pour ce faire, il doit avoir un pouvoir créatif.
Dieu n’a pas fait l’homme tel un clone, il lui a donné une conscience individuelle, non divisée. Dieu s’est lui-même individualisé en une multitude de points focaux de consciences distinctes. Ainsi chacun a une façon unique de connaitre l’univers et d’avoir une expérience différente.
Chaque conscience est distincte de celle de Dieu et de toutes les autres et pourtant aucune n’est séparée. Comment cela se peut-il ? Comment deux choses peuvent être une et différente ?
La réponse : dans la matière finie, ce n’est pas possible. Mais pour l’esprit qui est infinie, cela est possible. Et ceci, intuitivement, nous le comprenons grâce à la prière.
Si Dieu ne s’était pas individualisé lui-même, il n’y aurait qu’une expérience mais il y a autant d'univers qu’il y a des individus pour les former par la pensée.
« Que ton royaume vienne » signifie qu’il est de notre devoir de l’établir en nous et sur terre de manière concrète.
Le vieil adage « Dieu a un plan pour chacun d’entre nous » est tout à fait correct. Dieu a des plans glorieux et magnifiques pour chacun, que ce soit sur le plan social, les idéaux, les intérêts, la vie, la joie, afin que nos vies soient pleines, et si ce n’est pas le cas, la responsabilité nous en revient.
Jésus a bien dit « Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et qu’ils l’aient plus abondamment ». (JEAN 10:10).
Il y a une vraie place dans la vie pour chacun qu’il nous faut atteindre en apportant le royaume de Dieu à se manifester et le dire en vérité « Que ton royaume vienne ».
Nous utilisons souvent notre libre arbitre d’une façon qui n’est pas positive. Dieu nous laisse penser faussement, de manière égoïste, ce qui nous amène à vivre des déboires. Au lieu de comprendre que notre véritable nature est d’exprimer les qualités de Dieu, nous agissons pour notre propre compte et c’est folie.
A aucun moment nous ne devrions tenter de vivre nos vies par nous-mêmes, pour nous-mêmes, sans référence à Dieu. Tant que nous servons le moi, nous ne pouvons atteindre l’harmonie véritable. « Qu’il soit fait selon ta volonté », que nos désirs soient selon la nature de Dieu, parfait, bon, généreux. Notre Père donnera alors sa Nature, parfaite, bonne, généreuse.
Jésus dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement ». Jean 5:19
Et dans Luc 2, 49 « … Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? ».
Ainsi si nous choisissons ce que, par la prière, nous savons être Sa Volonté, alors nous nous assurons pour nous-mêmes le succès ultime, la liberté et la joie, quelle que soit l'abnégation et l'autodiscipline que cela peut impliquer sur le moment.
Notre travail est de développer toute notre vraie nature aussi vite que possible en conformité à la Volonté de Dieu, par la prière constante et incessante, sans anxiété. « Qu’il en soit fait selon ta volonté et non la mienne »
O.M. Aïvanhov nous dit que nous descendons dans le « monde du cœur » car c’est dans le cœur que Son Royaume doit venir s’installer. Avant la manifestation (il en est en dehors comme en dedans) « il faut que ce Royaume devienne un état intérieur fait d’harmonie, de bonté, de générosité, de désintéressement ».
Le Royaume de Dieu ne peut pas s’installer tant que nous sommes dans nos « poulaillers et ménageries » comme dirait J-Y LELOUP, à nous chamailler, tous plus égoïstes, plus opportunistes les uns que les autres, dans un sur-effort de survie.
Avant de prononcer « Que ton règne vienne » observons ce qui est dans notre cœur et si besoin, faisons le ménage !
Jésus a dit que son Royaume est proche. … pour certains mais il reste à venir pour beaucoup car nous devons de faire un travail spirituel intérieur.
« Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». O.M. Aïvanhov dit également que toute la science initiatique est résumée dans « ce qui est en bas est comme ce qui existe en haut ». Cela signifie que tout ce qui existe sur terre, a sa correspondance, en haut, dans les archétypes.
Il existe une analogie dans la structure, l’organisation. C’est comme le reflet de notre visage dans le miroir, il est comme notre visage, il n’est pas notre visage.
Jésus connaissait cette loi de l’analogie, il parlait de cette terre intérieure à cultiver à l’image d’en haut pour qu’elle se manifeste sur notre terre extérieure.
Il nous fait accorder notre volonté avec la volonté de Notre Père, « comme au ciel, ainsi sur la terre », notre terre intérieure doit s’adapter, intégrer, s’ajuster au ciel.
Notre travail consiste à devenir conscient de notre matière et de ses faiblesses pour la dominer, la vivifier, la spiritualiser. « C’est à nous, les ouvriers du Christ, de nous atteler à cette tâche ». dit O.M. AIVANHOV
Comment faire ? question posée par O.M. AIVANHOV « Simplement développer toutes les qualités, toutes les facultés que le Seigneur nous a données afin de les mettre à son service… ».
Il nous sera demandé des comptes. « Il ne faut pas rester inconscient mais devenir comme ces bons serviteurs dont parle Jésus dans la parabole, des serviteurs désintéressés qui mettent tout ce qu’ils possèdent au service du Seigneurs,…. ».
Ce faisant les entités ténébreuses qui veulent se servir de nous à travers nos faiblesses, ne le peuvent pas car nous restons alors fermés à leurs influences et préservons liberté et puissance.
Nous retrouvons « trois vertus ou piliers de notre vie psychique : sagesse, amour, vérité ». En effet en sanctifiant son saint nom nous agissons en sagesse, nous apprenons l’amour, cet état de conscience. En accueillant son règne et en faisant sa volonté nous sommes dans la vérité, explique OM AIVANHOV.
En tant qu’enfant d’un père aimant, nous nous attendons à ce qu’il nous fournisse ce dont nous avons besoin au quotidien. Quand nous le faisons avec foi et compréhension, nous n’aurons pas à chercher ou à attendre en vain.
La volonté de Dieu est que nous menions tous une vie saine et heureuse, pleine d'expériences joyeuses, que nous nous développions librement et régulièrement, jour après jour, tout au long de notre vie tandis que nos chemins se déploient de plus en plus jusqu'au jour parfait.
"Notre pain" couvre tous nos besoins matériels, psychiques et spirituels, nos besoins de protection, de liberté et de vie harmonieuse.
Pour les obtenir nous devons les demander et reconnaitre que Dieu et Dieu seul est le pourvoyeur, la Source, Cause de toutes les causes de notre abondance. Le manque, quel qu’il soit, montre que nous nous sommes tournés vers d’autres sources au lieu de l’Auteur et le Donneur de Vie.
Nous pensons que notre travail, nos investissements, notre employeur actuels, sont les seuls sources, les seuls canaux de notre survie alors qu’ils sont les œuvres de Dieu. Le nombre de ses canaux est infini et si un canal se ferme, d’autres sont là à nous attendre, prêts à s’ouvrir. La Source est Une, Elle est la Cause de toutes les causes.
Le changement fait partie de la Loi Cosmique, du Vivant alors que la stagnation est de la mort. Tant que nous réalisons que la Source est notre fournisseur, l’Esprit inaltérable et inchangeable, tout va bien. Un canal se ferme, un autre s’ouvre, il n’y a pas d’inquiétude mais une foi, une confiance sereine. Il est toujours fait selon notre foi ou nos croyances.
En récitant ce principe et en sachant, au-delà des apparences, la vérité de cet enseignement de Jésus qui savait, aucun trouble ne peut nous altérer.
Nous devons nous entrainer à rechercher Dieu, la Cause de toutes les causes, la Source de toutes les sources pour tous nos besoins et alors le canal devient secondaire car il prend soin de lui-même.
« Notre pain quotidien » signifie aussi la réalisation de la Présence de Dieu en tant que « la grande Réalité, qu’il est présent en nous ». « Comme Il Est tout bien, toute puissance, toute sagesse, tout amour, nous n’avons rien à craindre.
Nous pouvons nous reposer en Lui pour prendre soin de nous et pourvoir à nos besoins, nous apprendre ce que nous devons connaitre et guider nos pas afin de pas commettre d’erreur. Il est Emmanuel, Dieu en Nous.
Ce n’est pas une simple reconnaissance d’un fait mais un degré d’une expérience présente, actuelle. «La réalisation est la MANNE, le pain quotidien, ceci démontre les progrès de l’âme et qui garantit la démonstration, la substance des choses espérées, l’évidence des choses non encore vue ».
Jésus a donné le pain physique mais aussi celui qui nourrit l’âme car il savait qu’une personne affamée ne peut pas entendre les voies de l’Esprit. Le corps est nourri et ensuite l’âme peut s’ouvrir.
Une réalisation peut se faire attendre. Un claquement de doigts ne suffit pas. Une réalisation est le résultat d’un état d’être qui se construit, qui demande de la foi, un effort. La prière doit être sincère et comprise, cette connexion à plus grand que soi est quotidienne, être présent à plus grand que soi se fait dans le calme, la quiétude, le silence. L’effort est vain et déconstruit.
Le jardinier met la graine dans un sol qu’il a nettoyé des mauvaises herbes, qu’il a nourri d’engrais sains, il lui apporte de l’eau, il entretient le sol. Il ne la sort pas de terre pour vérifier si elle germe. Il sait que le travail se fait, que la grande force du Vivant se meut, agit. Il a confiance.
Ma grand-mère avait usage de me dire : « Aide toi et le Ciel t’aidera » ; le jardinier fait ce qu’il a à faire et il laisse "la part des anges" faire le reste.
Le Dr E. Fox précise que personne ne peut assimiler la nourriture pour quelqu’un d’autre, le cuisinier ne peut pas manger à notre place, notre guide spirituel, un prêtre ne peut pas faire le travail intérieur à notre place.
La réalisation de la Présence de Dieu en nous est une chose que personne ne peut faire pour nous.
Cependant, nous nous devons d’aider les autres dans le besoin. « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez » a dit Jésus (Matthieu 25-40) mais la réalisation (ou rendre réelle la Présence de Dieu, la « substance » et la « preuve », ne peuvent, dans la nature des choses, n’être faites que de première main.
Notre contact avec Dieu ne peut que se vivre intimement, c’est une attitude intérieure qui gouverne notre être.
Le pain que nous demandons est quotidien. Il est dit « Voici le temps favorable, voici le jour du salut ».
Cela signifie quoi ?
Il est futile et vain de vivre à partir d’expériences passées. Nos réalisations sont « ici et maintenant ». Même si nos réalisations d’aujourd’hui nous semblent « petites », « dérisoires » elles sont un million de fois plus puissantes à nous aider que celles du passé. Soyons plein de gratitude pour nos expériences passées car elles ont contribué à nous faire évoluer mais il ne faut pas se reposer dessus pour nos besoins d’aujourd’hui.
Un des piliers des écoles de sagesse ancienne est « amener l’inconnu au connu », cela veut dire quoi ? Hier c’est du connu, aujourd’hui je rends l’inconnu visible, manifeste.
L’Esprit divin Est. Dans l’ancien testament, le peuple hébreu fut nourri de la manne dans sa traversée du désert chaque jour et il n’était nul besoin d’en conserver pour le lendemain, pour ceux qui le firent, le résultat était la peste ou la mort.
Nos expériences passées sont mortes, l’art de la vie est de vivre le moment présent et rendre ce moment aussi parfait que possible en réalisant que nous sommes les instruments et l’expression du Très Haut.
La meilleure façon de préparer demain est de rendre beau aujourd’hui, nous dit E. Fox.
O.M. AIVANHOV nous dit qu’après avoir reconnu Notre Père, sanctifié Son Nom, souhaité la venue de son Royaume et avoir fait sa volonté, nous pouvons demander pour nous.
En premier, nous demandons « du pain », symbole de la nourriture indispensable à notre subsistance, pain physique mais aussi la nourriture de notre âme.
Tenté par le diable à transformer des pierres en pain, Jésus répliqua « l’homme ne se nourrit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
Il dit aussi « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, cars ils seront rassasiés » et « Je suis le pain vivant descendu du ciel ».
Après avoir multiplié les pains physiques, Jésus dit à la foule « Travaillez non pour la nourriture qui périt mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle ».
Au moment de la Cène après avoir béni le pain et le vin, il dit en les donnant à ses disciples « Prenez et mangez, ceci est mon corps… Prenez et buvez, car ceci et mon sang.. Celui qui mange ma chair et boit mon sang à la vie éternelle ».
Donc c’est tous les jours que nous devons nourrir autant notre corps physique que notre âme et esprit en recherchant la lumière et l’amour.
Cette clause, dit E. Fox est une clé stratégique de tout ce traitement par cette prière.
Jésus n’a rien omis car ce point est essentiel à notre salut et cette clause est complète, concise et précise. Une clause qui peut être très difficile : le pardon.
Jésus après nous avoir dit qui est Dieu, ce qu’est l’homme, comment l’univers fonctionne, comment faire notre propre travail, ce qu’est notre vraie nourriture et comment l’obtenir, il aborde le pardon de nos péchés, point focal de nos vies.
Le péché est croire et vivre séparer de Dieu, tragédie majeure de l’expérience humaine qui prend racine dans l’égoïsme.
Comme il a été expliqué dès le début de la prière nous sommes Un et multiple.
En vivant séparé de Lui nous agissons comme si nous avions une vie par et pour nous-même, en tant qu’esprits séparés. Plus nous considérons nos propres intérêts, plus nous devenons indifférents au bien être des autres et mieux nous nous portons, pensons-nous. En croyant cela, cela signifie que tout l’univers n’est qu’une jungle et qu’il finira par se détruire de lui-même.
Heureusement ce n’est pas la vérité et c’est là que repose la joie de la vie, du vivant.
Bien sûr nous agissons en croyant à la séparation, donc nous accueillons les ressentiments, la condamnation, le jugement, la jalousie, les remords et tout ce que « le diabolos», le séparateur, le diviseur, sème sur notre chemin en nous et avec l’autre.
Nous nous devons de trancher à la base de cette croyance dit le Dr E. Fox. Jésus savait cela et en déclarant ce principe, il n’y a pas d’échappatoire possible. Aucune possibilité d’y échapper, ni négociation. Jésus a construit cette prière avec beaucoup de finesse et de sagesse.
Tandis que nous récitons la prière de Notre Seigneur avec intelligence, attention, intention nous arrivons à un virage et nous nous trouvons face à ce problème et pas d’échappatoire !
Nous devons positivement et définitivement accorder le pardon à tous qui selon nous peuvent nous voir blessés de quelque manière que ce soit. Il est sage de dire que si l’on a compris cette clé, et que dans notre cœur règne vengeance ou condamnation, on ne peut poursuivre la prière.
Notez que Jésus n’a pas dit « pardonne moi mes offenses et j’essayerai de pardonner les autres » ou « je verrai ce que je peux faire » ou « ça dépend de ... ». Il nous oblige à pardonner, là, maintenant sans exception et notre propre pardon à nous-même dépend de cela.
Nous ne pouvons demander notre propre libération si nous ne sommes pas capables de libérer les autres.
E. Fox dit que le pardon est le vestibule du Paradis et que Jésus le sachant nous conduit à la « porte ».
Ayant pardonné aux autres, nous devons être prêts à nous pardonner à nous-même aussi, ne pas le faire est une forme d’orgueil.
Il peut être difficile, voire sembler impossible de pardonner pour le ou les torts subis. « C’est trop dur, c’est trop me demander »… mais Dieu nous libère de la culpabilité, des remords et des limitations dès que nous libérons les autres, aussi difficile et terrible que cela puisse être.
Si nous n’obtenons pas de manifestations, de démonstration à nos prières, demandons-nous s’il n’y pas quelqu’un ou quelque chose pour lequel nous avons du ressentiment. Parfois c’est très subtil, nous sommes sûrs d’être dans notre vérité que cela soit vis-à-vis de quelqu’un, d’un groupe de personne, d’une nation, d’une classe sociale, d’un mouvement religieux, d’un mouvement politique ou autre que nous désapprouvons et certainement à juste titre pour nous.
Le ressentiment est un attachement, un lien visible et invisible. Dans la loi cosmique il faut être deux pour faire un prisonnier ou un geôlier. Ne jamais oublié que nous sommes liés à la chose à laquelle nous pensons à un moment ou à un autre et tant que ce lien perdure nous aurons un jour ou l’autre à y faire face.
En prendre conscience et coupé tous ces liens au fur et à mesure qu’ils se présentent permet de libérer nos âmes.
Et comme la loi de l’amour œuvre de la même manière, nous aidons quelqu’un ou entité à sauver son âme et lui permettons plus facilement à devenir ce qu’il aurait dû être.
En fait il faut avoir envie de pardonner et c’est un pas immense, il ne nous est pas demander d’apprécier tout le monde alors que nous n’avons rien en commun mais nous sommes dans l’obligation d’aimer, dans le sens biblique, de pratiquer la charité, cela n’a rien avoir avec l’émotion qui entoure le mot aimer.
C‘est un sentiment de paix, de liberté, d’une joie intérieure, un état d’être. Le Dr E. Fox invite à faire une prière spécifique pour nous aider à pardonner autant de fois qu’il le faudra jusqu’à la réalisation de la libération.
O.M. AIVANHOV nous dit que la véritable traduction est celle-ci « Remets nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs » et celui qui ne doit plus rien est libre de tout karma. « L’idée essentielle est le pardon. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité et apparue l’idée d’un Dieu miséricordieux, d’un Dieu qui pardonne ». « Jésus a été crucifié parce qu’en apportant la religion de l’amour et du pardon, il a renversé les barrières que certains, qui y avaient intérêt, s’étaient efforcés de maintenir. »
Plus vous priez dit E. Fox, le plus temps vous passez à méditer et à vous traiter spirituellement et le plus sensible vous devenez. C’est excellent mais nous vivons dans un univers duel. Plus la lumière est forte plus elle attire l’ombre donc plus nous pouvons être soumis à la tentation dit E. FOX.
Le « diabolos » dirait J-Y LELOUP et rappelons-nous la parabole de Job. Dieu demande à Satan, son serviteur, de le tenter, de le diviser mais pas de le faire mourir. Dieu reconnait à quelque part l’utilité du Narash, du serpent, pour reprendre l’expression hébraïque à nous faire douter afin que nous retrouvions notre chemin, en fait ce diviseur, cet illusionniste est notre plus grand libérateur ! A condition bien sûr de le voir.
La plupart d’entre nous ne transgressons pas lourdement, comme tuer, voler, etc mais notre impeccabilité n’est pas forcément au rendez-vous. Nous pouvons nous laisser tenter à être reconnu, à être très sensible aux honneurs, à l’appât du gain, à avoir des préférences, ne pas être totalement objectif ou impartial. Nous pouvons aussi développer l’orgueil spirituel, « la dernière infirmité d’un noble esprit qui nous guette sur le chemin de l’éveil", dit E. Fox.
Une grande connaissance implique une grande responsabilité. Jésus a dit à Simon Pierre puisque tu dis m’aimer alors « Sois le berger de mes agneaux, Sois le pasteur de mes brebis ».
Cependant, si nous sommes sages et travaillons tous les jours à notre libération, à notre harmonie, dans la guidance de l’Esprit Saint nous ne devrions pas nous trouver dans la difficulté. « Rien ne pourra, en aucun cas, vous blesser. Voici, je suis avec vous pour toujours » et dans Luc 10 :19 « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. »
O. M. Aïvanhov nous dit également que ce verset a présenté beaucoup de difficulté de traduction. N’oublions que Jésus parlait en araméen, un dialecte sémitique proche de l’hébreu et selon lui la traduction pourrait ne pas être totalement exact mais l’esprit y est. En fait ce verset pose en réalité le problème de la véritable nature de Dieu. Agit-il dans une conception de parfaite harmonie ou dans une dualité du bien et du mal ?.
O.M. AIVANHOV explique qu’en réalité Dieu est au-delà du bien ou du mal. Il est le Créateur et le Maitre de l’univers et les esprits du mal comme ceux du bien sont ses serviteurs.
Le Dr E. Fox, J-Y Leloup et O. M. Aïvanhov nous disent que Dieu ne nous tente pas, il laisse faire le diviseur, le tentateur. N’oublions pas que Job est sorti vainqueur de l’épreuve, tout comme Jésus qui fut tenté.
Jésus fut tenté à 3 reprises, 3 tentations qui concernent les 3 plans, physique, astral et mental. nous-même nous y sommes soumis. Et Jésus a su répondre au tentateur en ne se laissant pas séduire.
Il dépend toujours de nous d’accepter ou de refuser une influence. Rien ne peut nous forcer.
Bien sûr il faut développer du discernement et de la conviction. Lorsque l’on voit l’illusion, on ne peut pas tomber dans le piège. Face à elle, nous pouvons nous dire « évidemment c’est attirant, ça me plairait mais je suis fils, fille de Dieu et avec son aide je ne me laisserai pas entraîner, je serai plus fort ».
"Soyons vigilant à ne pas considérer les tentations comme des obstacles mais abordons les comme des stimulants à notre foi car elles sont un moyen de mieux nous connaitre et nous renforcer. »
Bien sûr soyons sage à ne pas nous les attirer ou les provoquer, ni à les fuir systématiquement.
La tentation est comme une épreuve à résoudre, un examen à passer. Connaissons nos possibilités et devenons plus fort. Avant que Satan soit jeté dans un lac de feu et de soufre comme il est dit dans l’Apocalypse, nous serons confronté à lui et la seule bonne attitude est d’apprendre comment le considérer et agir avec lui.
Le Dr E. Fox nous dit qu'il résume la vérité essentielle de l’Omniprésence du Tout, Dieu est Tout en Tout. Tous les plans de la création sont concernés. Son pouvoir s’exprime à travers nous et nous devons demander à ce qu’Il nous inspire dans toutes nos actions et nos pensées et ce faisant nous serons en mesure de dépasser les difficultés de manière surprenante. Sa Gloire transfigure chaque phase de notre vie et nous bénit.
E. Fox conclut en disant que la forme affirmative de la prière devrait toujours être utilisée pour tout travail de guérison. Jésus a souvent utilisé l’invocation pour la croissance de notre âme à ne pas confondre avec la prière de supplication qui n’apporte que déboires.
La plus haute forme de prière est la contemplation, la pensée et le penseur deviennent un, l’unité du mystique.
Priez de la façon qui vous convient le mieux.
Quant à O. M. Aïvanhov, il aborde la compréhension de ce verset grâce à l’Arbre des Séphiroth ou Arbre de vie. Il considère que le règne, la puissance et la gloire forment une triade qui répète la triade du début « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. »
EN CONCLUSION comme le dit O. M. Aïvanhov
« Cette prière si courte et si simple en apparence est immense, l’univers entier y est contenu. Quels horizons s’ouvrent devant vous. Tout ce que je vous dis depuis des années est condensé dans cette prière ».
« Tout comme des archéologues, nous pouvons considérer cette prière laissée par Jésus comme une sorte de site sur lequel nous devons faire des recherches et nous y découvrirons tout un monde enfoui ».
« Depuis 20 siècles elle nous accompagne et forme un réservoir, une formule vivante dans le monde invisible et dans lequel nous pouvons puiser les énergies bénéfiques ».
A nous de méditer sur ces quelques mots pour y découvrir des merveilles.
J’espère vous avoir donné envie d’en savoir plus.
Belle et douce semaine à tous dans la paix du Christ.
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