Promesse de liberté, de bonheur et d’amour, les cinq accords toltèques synthétisés par Don Miguel Ruiz à la fin des années 90 sont des clefs vers l’accomplissement personnel. Après avoir découvert l’intérêt de l’application de ces accords ancestraux dans nos vies, détaillons-les précisément aujourd’hui avec l’essayiste Olivier Clerc, traducteur officiel du chaman mexicain Miguel Ruiz.
Cette parole, l’essayiste français spécialisé dans le développement personnel et la spiritualité, la compare à l’épée d’un chevalier : « elle peut aussi bien défendre dans le côté positif, qu’agresser ou tuer dans le côté négatif ». Et pour avoir cette parole impeccable, il faut d’abord en prendre conscience et y faire attention jusqu’à ce que cela devienne une habitude.
Pour cet accord, Olivier Clerc fait l’analogue avec le bouclier du chevalier. Il s’agit de se protéger « des flèches verbales » que l’on nous décoche. « Si j’ai un bouclier, je ne suis pas atteint donc je ne réagis pas, je suis libre et protégé finalement de l’opinion d’autrui », explique-t-il.
Or, rare sont ceux qui arrivent à se détacher totalement de l’avis d’autrui sur soi. Et c’est souvent en raison d’un manque d’estime de soi. Donc lorsqu’une remarque nous touche, il est intéressant de se demander « qu’est-ce qu’il y a en moi qui aurait besoin d’être réparé pour que la prochaine fois que cette même pique verbale me soit envoyée, ça me glisse dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard ».
Cet accord est lié à l’intellect car c’est le mental qui fait des suppositions en nous. Or, « quand je fais des suppositions, je ne suis pas dans la réalité, je prête des intentions aux autres qui sont en réalité les miennes et en plus je vais les chercher parmi les pires, et donc je projette sur eux des choses épouvantables », présente Olivier Clerc. Le troisième accord implique donc de cherche la vérité et le réel, tel la quête du Graal du chevalier.
Cela demande encore une fois beaucoup d’attention et d’observation de soi pour d’abord prendre conscience des suppositions que l’on fait, avant de s’en séparer en discutant avec la personne si on la connaît ou en s’obligeant à faire une supposition positive (puisque la première est souvent négative) et une supposition loufoque « parce que l’humour est une sorte de liberté mentale », ajoute Olivier Clerc.
« C’est un accord un peu à part pour moi parce qu’il s’applique à tous les autres », commente le spécialiste. Pas question de se mettre la pression parce qu’on échoue à mettre en place tel ou tel accord. L’objectif de ce quatrième accord est de nous préserver de deux écueils selon Olivier Clerc. « Le premier piège, c’est de faire moins que son mieux. Si je la joue pénard, le boulot que je fais sera bâclé ou mes relations seront dégradée. Alors je vais être sujet aux regrets et à la culpabilité », explique-t-il.
A l’inverse, cela implique également de savoir composer avec ses limites. En effet, « faire de son mieux », ce n’est pas forcément faire plus. Dans une ère marquée par le surmenage et les burn-out à répétition, il est important de se respecter et de savoir lever le pied. « C’est une protection contre le laxisme et le perfectionnisme », résume Olivier Clerc.
C’est le petit dernier, ajouté douze ans après les quatre premiers accords. Son maître mot ? Sortir de la crédulité, c’est-à-dire « se prémunir des croyances qui nous coupent de la réalité et qui nous amènent vers beaucoup de déconvenues le jour où on revient brutalement à la réalité ». Pour Miguel Ruiz, il y a une saine dose de doute qui permet le discernement, un discernement utile dans une société surinformée.
Pour autant, ce n’est pas parce que le chamane invite à ne pas croire tout ce que l’on nous raconte, qu’il ne faut pas écouter l’autre. « Le risque ce serait de se murer, de se couper de tout, et ce n’est pas du tout le but, affirme Olivier Clerc, le but c’est justement d’améliorer ma relation à moi et aux autres ». En chercher ce qui est vrai, on chemine alors vers la liberté.
Mais ce cheminement ne se fait pas du jour au lendemain. C’est pourquoi le traducteur officiel de Miguel Ruiz invite chacun à avancer pas à pas, en appliquant les accords un par un et en ciblant une relation particulière par exemple. « Si on essaie de tout faire en même temps, on ne s’en sort pas », conclut celui qui a créé un jeu pour appliquer les accords toltèques tout en s’amusant.
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