Renforcer sa motivation avec Charles Drouard, préparateur mental

Pour commencer, il est crucial d'accepter que la motivation fluctue. L'idée, c'est de se rappeler pourquoi on fait ça et d'être indulgent envers soi-même quand la motivation n'est pas au rendez-vous. Il faut maintenir une certaine discipline, même dans les moments où la volonté faiblit. C’est normal de ne pas réussir à 100 % à chaque fois. L'important est de rester régulier, de voir les petites victoires, et le résultat paiera forcément, tôt ou tard.

Se préparer mentalement au jour J avec la visualisation

Parmi les outils que Charles Drouard recommande pour réussir lors d'un événement clé, la visualisation tient une place de choix. Par exemple, avant de passer un examen comme le permis de conduire, je m’imagine, avec un maximum de détails, en train de réussir l’épreuve. Cette méthode, également appelée imagerie mentale, consiste à recréer mentalement la situation en mobilisant tous les sens : visualiser l'environnement, ressentir les émotions et imaginer les gestes à effectuer. "Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu'on est en train d’imaginer et ce qu'on est en train de faire" explique-t-il. Cela permet de mieux se préparer, de se sentir à l’aise le moment venu et d'acquérir des réflexes, augmentant ainsi les chances de succès.

Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu'on est en train d’imaginer et ce qu'on est en train de faire.

Rester concentré grâce à la pleine conscience

Le jour J, le stress peut vite perturber la concentration. Pour y faire face, Charles Drouard recommande de revenir à sa respiration. "Ça va nous permettre de nous ancrer à nouveau dans le moment présent" affirme-t-il. En parallèle, il invite à adopter une posture de non-jugement vis-à-vis de ses pensées et émotions. Trop souvent, on se dit : 'Je suis stressé, je ne devrais pas ressentir ça,' et on s'éloigne du moment présent. Il faut apprendre à accepter ces pensées et à se recentrer sur des actions concrètes.

Faire face à l'échec : une opportunité d'apprentissage

Qu'il s'agisse d'un match perdu, d'un examen raté ou d'un projet échoué, souvent on voit l'échec ou la défaite comme une fin en soi. Mais l'échec, c’est avant tout une occasion de s’améliorer. Pour l’exploiter, il est important d’analyser ce qu’il s'est passé, de “mettre des mots sur les maux." Cela aide à analyser ce qui a moins bien fonctionné, mais aussi à reconnaître les aspects positifs. Même dans la défaite, il y a des choses qu'on a bien faites. L'idée, c'est de comprendre comment on peut ressortir grandi de cette expérience.

Le feedback permet vraiment de mettre des mots sur les maux.

Élargir sa zone de confort, petit à petit

Enfin, pour construire un mental solide, il est bon de sortir progressivement de sa zone de confort. "Le but, c'est vraiment d'aller faire une petite action. Aussi petite soit-elle, mais qui va me permettre d'aller l’élargir." Qu'il s'agisse de prendre une douche froide, de lire un livre complexe ou d'apprendre une nouvelle compétence, chaque effort contribue à renforcer la résilience. Au début, ça peut sembler impossible. “Mais c’est juste des pensées. Pas la réalité !" rappelle-t-il.

La préparation mentale n’est pas réservée aux athlètes de haut niveau : chacun peut s’approprier ces outils pour affronter les défis du quotidien. En comprenant ses motivations profondes, en tirant des leçons de ses échecs et en élargissant progressivement sa zone de confort, il devient possible de construire un mental solide et durable. Comme le souligne Charles Drouard, l’important est de rester fidèle à son chemin, avec discipline et bienveillance.