À l’approche de Noël, la magie gagne les foyers et fait ressortir l’esprit enfantin
en chacun de nous. Et si, ce moment des fêtes était l’occasion rêvée pour
retrouver son enfant intérieur ? Depuis les années 90, cette thérapie en vogue
permet aux adultes de renouer avec des émotions oubliées. Un renouveau
salutaire que nous explique Emmanuel Ballet de Coquereaumont, psychopraticien et spécialiste de l’enfant intérieur.
Héritière du travail de psychanalystes tels que Carl Gustav Jung du début du XXe siècle, la thérapie de l’enfant intérieur s’est particulièrement développée dans les années 90, via le psychothérapeute américain John Bradshaw. Aujourd’hui, elle fait partie du panel de thérapies qui peuvent aider chaque personne qui se sent triste, vide ou incomplète. "Une personne coupée de son enfant intérieur est parasitée par beaucoup de sentiments toxiques, elle éprouve beaucoup de honte, d’abandon, de culpabilité, de sentiment d’impuissance ou d’abandon", décrit Emmanuel Ballet de Coquereaumont, auteur avec sa femme Marie-France de "La thérapie de l’enfant intérieur – Une approche intégrative pour grandir en humanité" (éd. Eyrolles, 2022).
Si cet enfant intérieur a disparu, c’est en raison d’un mécanisme naturel et commun à de nombreuses personnes : "En grandissant on s’est adapté à des contraintes sociales, familiales, culturelles qui font que des parties de nous enfantines n’ont pas eu le droit d’exister", explique le psychopraticien. Si ces stratégies permettent de "survivre", elles peuvent à terme devenir de véritables carapaces et provoquer des dysfonctionnements. C’est donc pour "être de nouveau en contact avec ce corps, cette vie qui nous anime", qu’il est intéressant de se reconnecter à son enfant intérieur.
Pour retrouver cet enfant exilé, la thérapie utilise des situations ou des jeux qui permettent de se découvrir et de constater notre raisonnement. Il ne s’agit pas d’idéaliser son enfant intérieur, mais plutôt de renouer avec des sensations de joie et d’insouciance de sa propre enfance. Cela relève d’un vécu mémoriel et sensitif.
Pour y parvenir, il faut notamment "acter la vulnérabilité fondamentale qui est la nôtre en tant qu’être humain, de façon à lier notre force et nos vulnérabilités pour ne pas accepter de revivre des situations trop douloureuses", détaille Emmanuel Ballet de Coquereaumont. L’un des autres moyens est de "s’autoparenter", c’est-à-dire de s’accepter, s’aimer et jouir, pour être compatissant avec son enfant intérieur.
Une fois reconnectés à leur enfant intérieur, ses patients retrouvent "un nouvel élan de vie et de création", assure Emmanuel Ballet de Coquereaumont : "Souvent, ils ont envie de plus de sens, et s’ouvrent à la nouveauté." D’ailleurs, une personne en paix avec son enfant intérieur, "c’est une personne qui, bien qu’adulte, a complètement conscience que des parts d’elle sont enfantines. Elle ne va pas brimer ses élans créatifs et spontanés", détaille-t-il. Voilà, une bonne résolution à tenir pour la nouvelle année qui arrive.
Une émission de psychologie positive qui ouvre les auditeurs à la bienveillance, la gratitude, l’altruisme et le pardon. Avec des psychologues, thérapeutes, médecins ou coachs, l’émission défriche des voies de croissance personnelle et de communion fraternelle. Des exemples concrets et simples, un langage ouvert et des suggestions accessibles, pour se mettre en route vers un mieux-être, avec soi-même et avec les autres.
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