Avec le Réseau Éco Habitat, Franck Billeau met en lien des familles qui vivent dans des "passoires énergétiques", des entrepreneurs et les pouvoirs publics qui financent la rénovation énergétique.
C'est à Clairoix, tout près de Compiègne que nous rencontrons Franck Billeau, dans sa maison écologique. Il est fier de dire que ce logis ne coûte en chauffage que 80 euros par an (pour le poêle à bois). Cette maison est un peu pour lui une parabole de la maison commune ou de ce qu'elle devrait être : une maison où il fait bon vivre, où chacun trouve sa place et en même temps une maison qui respecte son environnement et ne l'épuise pas.
Des maisons à faible consommation énergétique, Franck Billeau en connaît beaucoup : celles qu'il a contribué à rénover avec le Réseau Éco Habitat, qui agit pour l'amélioration thermique de l'habitat en accompagnant les familles dans toutes les étapes de leur projet : diagnostics, recherche des solutions et des financements. Pour ces ménages précaires qui vivaient dans des passoires thermiques, c'est un peu une nouvelle vie qui commence, avec des factures d'énergie enfin raisonnables, un habitat sain et donc, de nouveau, la possibilité de recevoir chez soi et de renouer avec une vie sociale souvent abandonnée.
"Il paraît qu'on fait un nouveau métier", lance Franck Billeau. Ce métier consiste en premier lieu à s'appuyer sur des bénévoles de terrain qui "sont capables de créer de la confiance chez des gens qui n'espèrent plus" pour que ménages en précarité aient l'envie et l'énergie pour se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement. Le deuxième pilier de ce métier c'est de mobiliser les dispositifs de financement qui existent. Le troisième : aller chercher des entreprises et les convaincre que des personnes non solvables peuvent le devenir en mobilisant ces aides.
Au fil de la conversation, Franck Billeau apparaît comme un médiateur entre des gens qui, seuls, ne réussiraient probablement pas à se comprendre, voire ne se rencontreraient pas. Peut-être est-il la figure du chaînon manquant de la transition écologique. Pour passer de la prise de conscience à l’action véritable, peut-être manquons-nous de faiseurs de liens.
Commune conversion, c'est le récit d'une conversion écologique et de ses conséquences: une femme, un homme, un couple, un groupe, une famille témoigne de sa prise de conscience, soudaine ou progressive, de l'urgence écologique et de la façon dont cela a changé sa vie. Ces témoignages, à la croisée de la lucidité sur l'état du monde et de l'espérance enracinée dans une mise en mouvement, dessinent le monde de demain.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !