Croire ou ne pas croire, est-ce une question obsolète ? Dans cette société sécularisée qui est la nôtre, l'homme post-moderne y reste un animal religieux, sans pour autant faire profession de foi, et de foi chrétienne. La vie apportée par le christianisme peut-elle être reçue sans avoir recours à la foi ? La foi est-elle indispensable pour rendre compte de la nouveauté chrétienne ? L'opération d'un retour au christianisme doit-elle être menée de façon privilégiée par des croyants ? Ou bien par des hommes ne faisant pas profession de foi chrétienne mais capables de montrer que le christianisme, en nous sortant de nous-mêmes peut nous révéler qu'un commun est possible ?
RCF PARTENAIRE DES MARDIS DES BERNARDINS - La saison 2018 des Mardis des Bernardins a pour thème "Des raisons de croire ? Déraison de croire ? Ouvrir l'horizon de nos quêtes de sens". Un cycle de sept rencontres qui s'est ouvert avec le débat "Foi et science ont-elles la raison en commun ?" et que vous pouvez suivre chaque mois sur RCF.
À la suite de la lecture que François Jullien propose du christianisme, ne pourrions-nous pas y trouver des "ressources" pour l’homme ? "Il me semble que nous sommes embarrassés aujourd'hui par la question du christianisme et que cet embarras a des conséquences sociales mais aussi politiques", observe François Jullien. Le philosophe suggère l'idée que l'on peut "passer à côté" de la question "clivante" de croire ou de ne pas croire pour entrer dans le christianisme. Dans son ouvrage "Ressources du christianisme" (éd. L'Herne), il aborde l'Évangile de Jean "comme n'importe quel autre texte", et comme "une ressource".
Faut-il s'intéresser au christianisme en tant que ressource ? "Étant moi-même chrétien, répond-il, je ne m'intéresse pas au christianisme, je m'intéresse au Christ !" Réagissant aux propos de François Jullien, Rémi Brague considère que s'intéresser au christianisme est "le fait de ceux qui lui restent extérieurs". Il ajoute : "Le Christ lui-même ne s'intéressait pas tellement à lui, il s'intéressait au Père."
Que ce soit dans une tonalité négative ou positive, porter intérêt au christianisme est à la monde, admet rémi Brague. Il nomme "christianiste" celui qui s'intéresse à cette religion mais qui la considère "pas assez bonne" pour lui.
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