Quand des êtres blessés se rejoignent et se comprennent... Laetitia Colombani, dans "Le cerf-volant" et Solène Bakowski, dans "Rue du Rendez-Vous", racontent toutes deux des histoires lumineuses, des parcours de résilience, où des rencontres inattendues finissent par panser des plaies.
Son premier roman, « La tresse » (en 2017), ne la quitte pas puisqu’il sera bientôt adapté au cinéma. Un immense succès de librairie avec deux millions d’exemplaires vendus, une vingtaine de prix, une quarantaine de traductions... Mais Laetitia Colombani publie cette année un nouveau roman, « Le cerf-volant » (éd. Grasset).
C’est l’histoire de Léna, venue panser ses plaies en Inde après avoir vécu un drame personnel. « Le seul moment de paix qu’elle trouve là-bas c’est d’aller nager au petit matin dans l’océan Indien », raconte Laetitia Colombani. Jusqu’au jour où elle nage un peu trop loin et qu’une petite fille lui sauve la vie. Le regard intense de cette petite fille, muette depuis la mort de sa mère, va « retenir à la vie » l’héroïne, cette « femme en perdition ». Laetitia Colombani, qui connaît bien l’Inde, raconte « un parcours de résilience » au contact des enfants d’intouchables.
Avec « Rue du Rendez-Vous » (éd. Plon) Solène Bakowski signe son sixième roman. Elle nous avait habitués à des thrillers et à des romans noirs, elle s’en détache cette fois. « Mon écriture me porte vers des histoires plus lumineuses », confie-t-elle. Un nouveau roman au titre poétique qui raconte l’histoire d’une rencontre entre Alice, la petite boulangère joyeuse, et Marcel le vieux bottier à la retraite. Peut-être que les êtres blessés se reconnaissent entre eux. Et quand vient l’heure des confidences, la parole fait plus de bien que le temps qui passe…
Nos ancêtres nous définissent-ils ? Solène Bakowski aime les histoires sensibles, intergénérationnelles. « La transmission est centrale » dans ce roman. « Je me pose à titre personnel beaucoup la question de l’hérédité, de ce qu’on laisse derrière soi et de ce dont on hérite aussi de ceux qui nous ont précédés, dit-elle. Moi je crois qu’on est toujours l’enfant de quelque chose ou de quelqu’un, d’une situation, d’un drame ou au contraire d’un grand bonheur et je crois que c’est quelque chose qui perdure dans le temps même si les gens meurent. »
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