La situation de l'institution scolaire est sans doute LA préoccupation des familles. Ce mercredi 22 mars, le ministère de L’Éducation nationale a fait paraître des indicateurs évaluant, pour l’année 2016, les lycées de France. Au total, ce sont 4.500 établissements, publics et privés, qui sont évalués. Parmi les critères, la réussite des élèves au baccalauréat mais aussi leur parcours scolaire dans l'établissement. Des chiffres qui paraissent alors que notre système scolaire est régulièrement au plus bas des classements internationaux en ce qui concerne l'égalité des chances.
SPÉCIAL ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES - Dans Le Temps De Le Dire, Stéphanie Gallet vous propose une série d’émissions sur les grands thèmes qui concernent les Français. Aujourd'hui, après le thème du travail et de la lutte contre le chômage, et l'identité française, l'école.
Des résultats affichés alors que le 5è baromètre annuel de l'Unsa-Education a publié ses chiffres. À l'approche des élections présidentielles l'enjeu est de taille. Sur les 31.000 'personnels de l'Éducation', seuls 41,2% estiment que leurs conditions de travail sont satisfaisantes.
Selon ce baromètre, un enseignant sur quatre se dit prêt à rejoindre le secteur privé. Le système scolaire français est régulièrement pointé du doigt pour son incapacité à donner les mêmes chances à tous. Du côté des parents, beaucoup font le choix de l'enseignement privé ou de cours particuliers.
'La moindre réforme qui peut être lancée est ensuite un ping-pong entre les syndicats et le ministère, pour aboutir finalement à une non-réforme, la plupart du temps.' En janvier 2017, Soazig Le Nevé a publié avec Bernard Toulemonde 'Et si on tuait le mammouth?' (éd. de l'Aube). Un portrait sans concession de l'Education nationale. Où est mise en cause la responsabilité des syndicats quant à la difficulté de mettre en place des réformes. Marc Vannesson, du think tank 'Vers le haut', convient d'un 'dialogue bloqué, figé entre syndicats et enseignants'. Et dénonce 'un système qui étouffe les initiatives'.
Impossible à réformer, l'Éducation nationale? Pour 'Vers le haut', la période électorale est l'occasion de croire que c'est possible. Et demande la tenue d''Etats généraux de l'Éducation'. 'Non pas pour une grande concertation, mais pour prendre des décisions et changer le mode de gouvernance.' Avec l'idée qu'il faut 'faire davantage confiance aux acteurs de terrain.'
L'école n'est pas seule dans sa mission éducative. Si les écarts continuent à s'accroître, 'et c'est insupportable', note Philippe Meirieu, selon le spécialiste de l'éducation cela 'pose une question de fond à toute la société française'.
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