Fouiller les anciennes pharmacopées à la recherche de molécules contre les infections bactériennes et sensibiliser davantage à l'antibiorésistance : ce sont les dossiers du jour de Laurence Chouiler et Pierre Fechter, chercheurs CNRS à Strasbourg.
Prenez du litharge (oxyde de plomb), ajoutez de la chaux, du vinaigre, de l’huile d’olive et de la graisse de mouton. Si les scientifiques ne feront rien de cette surprenante recette médicamenteuse du 12ème siècle, ce remède leur a permis de mettre au point la méthode d’étude. Ils prendront pour nouveau point de départ d’autres remèdes antiques plus complexes, reposant sur des mélanges entre plantes et métaux. L’enjeu : extraire les molécules actives qu’ils dirigeront spécifiquement vers la bactérie responsable de l’infection (encapsulage puis création d’une molécule-vectrice grâce aux biotechnologies) sans contaminer le microbiote environnant. Ce projet, PASToFUTUR, propose ainsi des stratégies alternatives aux antibiotiques actuels.
En effet, l’usage d’antiobiotiques - famille de médicaments spécifiquement active contre les bactéries pathogènes - va de pair avec l’évolution inéluctable des bactéries visées : elles deviennent résistantes. Dès lors, comment lutter ? Que peut-on changer ? Est-ce si grave ? L’objectif du colloque « Antibiorésistance » est d’informer et de sensibiliser à ce problème de santé publique, qui pourrait à horizon 2050 selon une étude publiée en janvier 2022 dans The Lancet, causer plus de décès que le SIDA ou le paludisme.
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