Le père Grégory Watine nous fait découvrir les richesses, pour nos vies, de la règle de Saint Benoit, règle monastique, écrite par Benoit de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire.
extrait.
Avant tout, demande-lui par une très instante prière qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes... C’est à cette fin que nous voulons fonder une école où l’on serve le Seigneur. Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni de pesant. Si, toutefois, il s’y rencontrait quelque chose d’un peu rigoureux, qui fût imposé par l’équité pour corriger nos vices et sauvegarder la charité, garde-toi bien, sous l’effet d’une crainte subite, de quitter la voie du salut dont les débuts sont toujours difficiles.
La règle veut simplement nous apprendre à tenir bon et à persévérer.
La nécessaire miséricorde est le chemin pour tous
Extrait :
L’abbé prendra le plus grand soin des frères fautifs, car ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Aussi doit-il user de tous les moyens comme un médecin expérimenté ; envoyer des anciens expérimentés qui, discrètement, réconforteront le frère hésitant et l’encourageront à se reprendre en toute humilité. Ils le réconforteront pour qu’il ne sombre pas dans un excès de tristesse, mais, comme dit encore l’Apôtre : que la charité en lui soit affermie ; et que tous prient pour lui. L’abbé doit en effet mettre un soin extrême et faire diligence, avec sagacité et savoir-faire, pour ne perdre aucune des brebis qui lui sont confiées. Qu’il le sache, il a reçu la charge d’âmes malades et non un pouvoir tyrannique sur des âmes saines. Qu’il redoute la menace de Dieu exprimée par son Prophète : Vous preniez ce qui vous paraissait gras, et dédaigniez ce qui était débile. Il imitera la tendresse exemplaire du bon Pasteur qui, laissant sur la montagne ses quatre-vingt-dix-neuf brebis, va chercher la seule qui se soit égarée. Il a tant de compassion pour son infirmité, qu’il daigne la mettre sur ses épaules divines et la ramener ainsi au troupeau.
Extrait :
Il est écrit : On donnait à chacun selon ses besoins. Par suite nous disons qu’il faut, non pas faire acception des personnes – tant s’en faut –, mais prendre en considération les infirmités.
Que celui qui a besoin de moins rende grâces à Dieu et ne s’attriste pas. Pour celui à qui il faut davantage, que son infirmité le rende humble et qu’il ne s’enorgueillisse pas de la bonté qu’on a pour lui. Ainsi tous les membres seront en paix. Avant tout, que le mal de la récrimination ne se manifeste pour quelque motif ni par quelque signe que ce soit.
Saint Benoît est un maître dans l’art de nous faire avancer ensemble, tous, faibles et forts, pour notre salut. Il est certainement un intercesseur puissant pour nous apprendre à vivre en société. Saint patron de l’Europe, n’hésitons pas à le prier pour notre pays.
Des prêtres des diocèses de Lille, Arras et Cambrai font découvrir des auteurs qui les ont marqués. A travers des textes choisis, ils apportent un regard plus profond sur la pensée d'auteurs chrétiens. Une émission coordonnée par Géraldine Roquette.
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