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"Osons la fraternité militante"
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"Osons la fraternité militante"

Un article rédigé par Claire Granger - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023

Un militant agit et lutte pour une cause. Notre association se classe parmi les associations d’entraide qui valorisent l’accompagnement, favorisent le lien social. De premier abord, elle ne serait pas qualifiée de militante. Et pourtant…  

Claire Granger - Petits frères des pauvres Claire Granger - Petits frères des pauvres

Un militantisme qui défend l'intérêt de tous

Les Petits frères des pauvres agissent dans des lieux où la pauvreté et l’isolement attaquent la vie, auprès de SDF ou de détenus vieillissants, aux côtés de personnes sans familles et amis dans les hôpitaux, dans les Ehpad, en services de soins palliatifs…

À travers son action, l'association lutte contre ce fléau qu’est l’isolement social des âgés. "Non à l’isolement de nos aînés" est bien un cri qui engage. À partir de ses liens tissés et des nombreux échanges entre bénévoles, personnes accompagnées et salariés, l’association construit une parole, un plaidoyer afin que ce fléau moderne de l’isolement social trouve des solutions concrètes au sein de notre société.

Elle interpelle le politique et les pouvoirs publics. En 1997, dans un ouvrage qui a fait date, Jacques Ion parlait de "La fin des Militants" ; l’époque de la mobilisation pour les grandes organisations idéologiques était derrière nous. En 2021, le militantisme renaît non plus pour promouvoir tel ou tel parti, mais pour défendre des causes essentielles pour le bien et l’intérêt de tous. 

Comment s'incarne l'engagement

Je vais relayer la parole d’Alexis - 17 ans – qui est bénévole chez les Petits Frères des Pauvres depuis un an. Il dit : "Pendant le premier confinement, j’ai été témoin de la solitude que nos aînées pouvaient ressentir, seuls dans leurs maisons, seuls dans leurs Ehpad, loin de leurs familles, loin de leurs amis. 


Lorsque j’ai pris conscience de cette situation, mon indignement m’a poussé à oser la fraternité militante. Oser, tout simplement parce qu’il est vrai que ce n’est pas simple de faire le pas. Cela demande d’être courageux et d’accepter de sortir de sa zone de confort. 


…. J’ai osé la fraternité militante, à mon échelle, du haut de mes 17 printemps. Non seulement, j’ai pu apporter mon aide, mais développer cette forme d’"humanisme agissant" permet de se sentir utile et non pas impuissant face aux situations qui nous indignent et nous mettent en colère. Aujourd’hui, je crois en ma génération, et je suis convaincu que nous, les jeunes, allons oser la fraternité militante. Nous allons tout faire pour que nos parents, nos grand-parents puissent vieillir dans des conditions dignes."

Merci à Alexis. En l’écoutant, j’ai ressenti un véritable souffle militant qui a redonné force à mon engagement. J’espère de tout cœur que son témoignage éveillera aussi chez vous l’envie d’agir !  

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique des Petits Frères des Pauvres

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