39e Festival International du Film Francophone de Namur : ouverture en Fanfare

Déjà présenté à « Un Certain Regard », à Cannes, en mai dernier, « En Fanfare » conte l’histoire de deux frangins qui ignoraient tout de l’existence l’un de l’autre : l’un chef d’orchestre renommé, adopté et élevé dans un milieu bourgeois, et l’autre, jouant du trombone à coulisse dans une fanfare du nord de la France, adopté, lui aussi, mais élevé dans une famille bien moins aisée.

Et c’est quand le premier, atteint d’une leucémie, part à la recherche d’un donneur compatible de moelle osseuse, qu’il découvre l’existence de l’autre. Et part à sa rencontre.

 

Feel Good Movie

 

Feel Good Movie comme on dit dans la langue de Shakespeare, « En Fanfare » sent bon les bons sentiments entre les deux frangins qui apprennent à se découvrir, l’un, l’adopté BCBG, joué par Benjamin Lavernhe ("L’Abbé Pierre" du film de Frédéric Tellier) et l’autre, l’adopté prolo, par Pierre Lottin (le fils aîné de la famille Tuche).

Choc des éducations et déterminisme social sont traités ici un peu à la façon de « La vie est un long fleuve tranquille », avec un côté résilience et positivisme sympa quoique par moments un peu trop appuyés, de quoi faire verser une larme dans les chaumières quand le film passera à la télévision.

Fait de films projetés en avant-première et de films en compétition pour le fameux Bayard d’Or qui sera remis vendredi prochain, le 4 octobre au soir, le Festival offre aussi aux festivaliers quelques rencontres avec des invités de marque, rencontres auxquelles le public est invité (voir le site www.fiff.be et sa rubrique billetterie).

 

Trois belles rencontres

 

Ainsi, trois invités de marque sont attendus cette année :

1. Michel Hazanavicius (Oscarisé pour « The Artist » en 2012) qui présente le film qui faisait la clôture de Cannes il y a quatre mois, « La plus précieuse des marchandises », un film d’animation avec, en toile de fond, les camps de la mort de la seconde guerre mondiale.
    
2. Ensuite, Romain Duris, découvert dans « L’auberge espagnole » de Cédric Klapisch (1994), et qui vient présenter « Une part manquante » de Guillaume Senez, un regard sensible sur la garde des enfants de parents séparés, au Japon.
    
3. Et enfin, Louis Garrel, acteur, réalisateur et scénariste, venu l’an passé déjà à Namur avec son film « L’innocent » et qui interprète cette fois Antoine de Saint-Exupéry, héros de la littérature tout autant que de l’aviation, dans le film « Saint-Ex » de Pablo Agüero, présenté en fin de festival.

 

Un festival ouvert au public

 

Huit jours durant, le cinéma Caméo à Namur accueille tout ce qui se fait de mieux dans la programmation cinématographique francophone du moment, dans la fiction comme dans le documentaire, avec des films venus de France et de Belgique évidemment, mais aussi du Canada, de Roumanie, d’Afrique Noire ou du Maghreb.

 

Pour tous les renseignements pratiques, films à l’affiche, horaire des séances et liste des invités, n’hésitez pas à aller sur le site du Festival de Namur, www.fiff.be (du 27 septembre au 4 octobre).