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A vélo avec Pierre Nicolas Marquès, le marquis bordelais

Un article rédigé par Elina Garcia - RCF Bordeaux, le 15 juillet 2024 - Modifié le 26 août 2024
Cinquième de couverture"Mémoire en roue libre" - Pierre-Nicolas Marques

“Je vais te dire un truc qui va te faire du bien” voilà comment Pierre Nicolas Marquès commence chacune de ses interventions sur instagram. Auteur, “poétiseur” et cycliste amateur, Pierre Nicolas Marquès nous raconte sa récente aventure caritative aux airs de Tour de France et l’élan qu’elle a induit à sa carrière.

 

Photo Pierre-Nicolas Marquès dans les studio de RCF BordeauxPhoto Pierre-Nicolas Marquès dans les studio de RCF Bordeaux

De cancre à poète, d’enfant rêvant du Tour de France à cycliste aguerri, Pierre Nicolas Marquès raconte au micro de RCF son parcours scolaire et son parcours pyrénéen reliant Perpignan et Biarritz, le second étant, sans doute, la sortie de secours du premier. Le carnet de bord de son épopée à deux roues: Mémoire en roue libre, sorti le 5 avril 2024, est le livre “qui va te faire du bien”.

 

Une aventure sportive et humaine 

C’est penché en avant sur son Alpha Gino bleu et blanc à la conquête d’un fictif maillot jaune que l’on imagine Pierre Nicolas Marquès, ce jeune bordelais de 28 ans, comme une flèche dans les nuages sillonnant les Pyrénées. En tout cas, c’est comme ça qu’il percevait les coureurs du Tour de France étant petit lorsqu’il passait ses étés chez sa grand-mère. 

Les 800 km qu’il a entrepris cependant, étaient plus pesants qu’aériens. “Nous avions passé un pacte avec la souffrance”, nous confie-t-il à l’antenne. Pour la Fondation Recherche Alzheimer, il décide avec 5 amis de rejoindre Biarritz depuis Perpignan. Et quand la force manque dans les jambes, Pierre Nicolas Marquès trouve toujours de quoi nourrir le plus important de tous ses muscles : son cœur. 

Au détour d’un col il entend cette phrase : “il faut un chez-soi pour s’y sentir bien et un chez-soi pour le quitter”. C’est Marie-Hélène, une rencontre hasardeuse, qui lui adresse ses mots sur la route et qui le touche sans le savoir. 

Pierre Nicolas y voit la ville où il a été meurtri par l’école et par l’amour, qu’il a dû quitter pour guérir et cette aventure à deux roues qui lui donne du baume au cœur. Il court pour et avec un ami qui a perdu son grand-père décédé de la maladie d’Alzheimer et la noblesse de la cause lui donne des ailes quand ses jambes deviennent trop lourdes. 

 

Le Tour de France, engrais de la mémoire collective 

Pour Pierre Nicolas Marquès, le Tour de France est de ces événements sportifs qui réunissent inlassablement un public fidèle et hétérogène. La vitesse des coureurs galvanise, la venue est gratuite et la fierté nationale devant les beaux paysages français opère toujours. Le Tour de France, c’est surtout la transmission d’une mémoire collective, une mémoire que certains peuvent perdre individuellement mais que l’ensemble n’oublie jamais. Un souvenir que Pierre Nicolas Marquès se rappelle pour deux, pour lui et pour sa propre grand-mère. Un souvenir que ces 5 amis se rappellent pour tous ceux qui oublient avec l’âge.

Contre la perte de mémoire, Pierre Nicolas Marquès, lui, a son remède : l’écriture. Elle réveille les détails qui perlent alors les uns après les autres sur le fils de la pensée et soudain les futilités deviennent essentielles. Si vous voulez entretenir cette mémoire collective, sachez qu’en achetant Mémoire en roue libre de Pierre Nicolas Marquès, une partie des droits d’auteur est transmise à la Fondation Recherche Alzheimer. 

 

Un cycliste “poétiseur” ? 

Si le vélo peut donner des ailes, la poésie tout autant. De la souffrance à la joie, voilà deux moyens de se sentir libre. 

L’écriture est salvatrice, selon Pierre Nicolas Marquès, la lettre que l’on écrit, même celle que l’on n’envoie pas, fait du bien. Le voyage au Kenya qu’il entreprend à la fin du lycée lui permet de s’émanciper du système scolaire qui le fait aussi souffrir.

Pour Pierre Nicolas Marquès, le bonheur passe par le goût de l’aventure et le récit de ses escapades introspectives. Il nous rappelle qu’il ne faut pas se limiter au cadre établi, qu’il faut savoir en sortir si notre bonheur n’y est pas. Pourquoi se limiter à un chemin quand en réalité, tout est possible ? “Si j’avais écouté les profs je ne serais jamais devenu celui que l’on étudie en cours “, conclut notre marquis bordelais

 

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