Spécialisée dans les soins palliatifs et l'accueil de polyhandicapés, la clinique Sainte-Elisabeth à Marseille accompagne les patients dans leurs fragilités, en suivant une ligne de crête entre soulagement des souffrances et accueil du mystère de la mort.
A l'image de Sainte Elisabeth de Hongrie, reine du XIIIe siècle qui s'est mise au service des plus pauvres et des malades de son époque, la clinique marseillaise, qui porte son nom, a pour mission d'accompagner des personnes en fin de vie, ainsi que des patients polyhandicapés dans le cadre d'une MAS (Maison d'Accueil Spécialisée).
Il y a une propension Préserver la vie terrestre au-delà du possible ou faire prendre fin à une vie, au sein des unités de soins palliatifs, la ligne de crête entre acharnement thérapeutique et ce qui peut s'assimiler à une euthanasie est difficile à suivre mais la mission des cliniques comme Sainte-Elisabeth à Marseille.
"Voir le visage du Christ souffrant"
Dans les deux cas, l'ambition reste la même : "accueillir tous ceux qui ne trouvent pas leur place dans des structures de soin, pour lesquels la guérison n'est plus possible, et les accompagner jusqu'au bout", indique Olivier Sillard, directeur de l'établissement. Pour se faire, cette unité de soins palliatifs propose aux patients un accompagnement physique, psychique, social et spirituel, "en portant un autre regard sur la personne".
Pour le personnel soignant de cette structure d'inspiration catholique, "il s'agit de voir, dans ces personnes accueillies, le visage du Christ souffrant" selon Olivier Sillard.
Pour Olivier Sillard, considérer la mort en face avec le temps de s'y préparer, comme la vierge devant la croix, à l'image de l'hymne Stabat Mater, est le moment de se poser les "vraies questions" sur l'existence et ce qui donne toute leur importance aux soins palliatifs. Pallier à la douleur, la soulager selon la volonté du patient, sans mettre à mal sa conscience pour qu'il puisse rester maître de sa fin de vie.
un réalisme chrétien qui consiste à accepter que l'on ne maîtrise ni sa vie, ni sa mort.
Entre acharnement thérapeutique et euthanasie, "deux excès liés au refus de Dieu", le directeur de la clinique Sainte-Elisabeth veut voir en la vie "un don sacré dont on n'est pas le maître : il ne s'agit pas de décider de son terme mais de la conduire avec son potentiel de croissance jusqu'au jour où le bon grain sera séparé de l'ivraie par Celui qui fera la moisson".
Ce lundi 25 avril, la clinique Sainte Elisabeth tient une table-ronde à l'EMD, à 20h15, après la diffusion d'un film documentaire réalisé avec les patients de la clinique. Puis le lendemain seront inaugurés les nouveaux locaux de l'établissement Sainte-Elisabeth à Marseille.
Retrouvez dès à présent le nouveau podcast de Dialogue RCF, Faim de vie, réalisé pour la clinique Sainte-Elisabeth de Marseille, pour changer de regard sur la fin de vie.
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