Le diocèse et la Fédération Protestante de Marseille se mobilisent pour permettre à des mineurs migrants d'être accueillis dans des familles, en lien avec les services du Département. Anne Giraud, responsable de la pastorale des migrants, et Pierre-Olivier Dolino, pasteur de la Fraternité de la Belle de Mai, expliquent ce projet. Ils recherchent une centaine de familles d'accueil.
Combien de personnes fuient leur pays et arrivent en France ? Combien, parmi elles, sont des mineurs? Ces questions, le diocèse et la Fédération Protestante de Marseille les ont prises à bras le corps. Plutôt que de se contenter de voir les mineurs migrants dans les rues de la ville, ils ont collaboré pour leur proposer un foyer. Avec le soutien du Département, un appel d’offres pour 500 places d’accueil en collectif ou dans des familles a été lancé et responsables catholiques et protestants ont souhaité y répondre.
“Il fallait une charte, des balises pour les familles d’accueil pour qu’elles ne se retrouvent pas seules à gérer les problèmes” explique Anne Giraud, responsable de la pastorale des migrants pour le diocèse de Marseille. Pour répondre à ce besoin de sécurisation, le Département a créé un statut spécial pour les accueillants du nom de “Familles bénévoles accompagnées éducativement.” Des professionnels viennent accompagner ces familles bénévoles et les jeunes. Un double soutien à la fois bienveillant mais aussi social est donc proposé, sans parler du soutien financier, qui permet de prendre en charge tous les frais supplémentaires de la famille engagés pour accueillir ce jeune migrant.
Pour Pierre-Olivier Dolino, pasteur de la Fraternité de la Belle de Mai, cette démarche place le bien-être des jeunes avant tout. “Certains se trouvent bien au sein d’un collectif mais d’autres ont besoin d’un peu plus, d’un cocon familial" explique-t-il. Par ailleurs, les ménages qui souhaitent recueillir un mineur migrant doivent évidemment être en capacité de le faire. “Il faut avoir une chambre, un casier judiciaire vierge et l’envie de rencontrer une personne issue d’une culture différente.”
L’objectif étant de protéger le mineur jusqu’à son insertion réussie, il est préférable d'envisager un temps d'accueil suffisamment long. Mais on peut se lancer dans l'aventure à petit pas, en commençant pour un week-end ou un temps de vacances.
Les familles qui seraient intéressées pour en savoir plus peuvent prendre contact avec la Pastorale des migrants du Diocèse (pastoralemigrants13@gmail.com) ou la Fédération protestante à Marseille (migrants.fpf.mrs@gmail.com).
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