Femme et évêque, pourquoi pas ? En candidatant à l'archevêché de Lyon en mai 2020, Anne Soupa a contribué à mettre au jour la gouvernance problématique de l'Eglise, excluant femmes et laïcs.
Mue par le désir de servir son Eglise et d'y assumer des responsabilités, Anne Soupa s'est portée candidate pour succéder au cardinal Barbarin à l'archevêché de Lyon en mai 2020. Bien plus qu'un acte de provocation propre à susciter le buzz médiatique, sa démarche engagée peut être vue comme une désobéissance civile à des fins spirituelles. Démanteler le triangle infernal qui unit inextricablement le masculin, le sacré et le pouvoir ; permettre aux laïcs (femmes et hommes) de prendre part aux décisions qui les concernent ; souligner la dimension profondément inclusive des Evangiles ; rappeler le sens des rites au risque de les voir se dévitaliser ;...telles sont les pistes que défend avec ardeur et sincérité Anne Soupa pour donner un souffle nouveau à une Eglise en hémorragie.
« Qu’est-ce qui « m’a pris » ? » s’est demandé la théologienne. « Je crois que j’ai agi comme des milliers d’hommes et de femmes qui, dans des situations d’injustice, disent :
non, cela ne continuera pas ainsi, il y a un autre chemin.
Bibliste, journaliste et écrivaine, Anne Soupa a fondé et animé plusieurs associations comme le Comité de la Jupe et la Conférence des baptisés. Dans son récent ouvrage, Pour l'amour de Dieu, paru chez Albin Michel, elle détaille les fondements et enjeux de sa démarche, ancrée dans des convictions personnelles mais surtout nourrie d’arguments théologiques et historiques solides et documentés.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !