Douze ans qu’il existe et le challenge est pourtant toujours aussi impressionnant. Au Lycée Jeanne d’Arc de Pontivy, des élèves, encadrés par des professionnels, mettent en place un spectacle au cours d’une semaine banalisée. Cinq jours pour créer, communiquer, et s’exprimer.
Quand on arrive sur le site de Saint Ivy, au lycée Jeanne d’Arc, à J-5 avant le grand soir, c’est l'ébullition. Ce ne sont pas les 700 élèves de l’établissement qui vivent au rythme des préparatifs. Les acteurs du projet, ce sont les 90 élèves en seconde de la filière tertiaires. Des jeunes gens qui se destinent aux métiers du commerce et de l’accueil.
Ils ont cinq jours, montre en main, pour mettre en place un spectacle de théâtre et de danse, sans oublier la scénographie, sans oublier non plus, le volet communication.
L’exercice n’est pas des moindres. Mais les élèves ne sont pas propulsés dans le grand bain sans brassards.
Les sauveteurs ici, ce sont des professionnels issus du monde du spectacle et des arts. La Compagnie Instant(s) pour le théâtre (Gabriel Guittard, scénariste et metteur en scène, Zélie Costes, professionnelle du son et de la lumière). La compagnie Les Divers Gens pour la danse (Mathilde Dinard, danseuse professionnelle).
La capitaine de bord s’appelle Mme Marivin, documentaliste du CDI, à la supervision de cette semaine banalisée depuis une décennie : “ Ces élèves ont tous pour objectif de s’adresser à un public. Savoir bien parler et se positionner sont au cœur de leurs futurs métiers. Un projet qui fait sens, et qui leur sert pour leurs stages dans leurs parcours en tant qu’élève. ”
Parmi les 90 élèves de seconde tertiaire, 40 jouent dans la pièce de théâtre, 23 sont danseurs, 8 s’occupent de la scénographie et la quinzaine restante fera la communication.
Chana, Merwane et Aodren font parties des élèves chargés de communiquer sur l’événement. Communication interne en allant voir les différentes classes du bâtiment. Communication externe également, qui va des affiches distribuées aux commerçants, aux contacts avec la presse.
Un travail de longue haleine aussi bien sous les projecteurs qu'en coulisse. Une réflexion aussi sur leur identité, car depuis quelques années les professeurs imposent un thème pour le spectacle, celui de l’identité.
Chena valide : “ ça parle de genre, d’origines… on en parle souvent en cours, c’est intéressant. Ca nous aide aussi. “
Après cette semaine banalisée, véritable pas de côté dans leur formation, le weekend sera bienvenu. Cinq jours intenses et une expérience qui ne risque pas d’être oubliée.
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