Dans une île imaginaire, une usine absorbe les cris des enfants en souffrance. Un conte pour raconter le déni autour des violences sexuelles commises sur les enfants. Un très bel album, au graphisme très doux, très pudique signé Théa Rojzman et Sandrine Revel et publié chez Glénat.
Il vient d’obtenir le prix des lycéen au dernier festival d'Angoulême
Grand Silence de Théa Rojzman illustré par Sandrine Revel est un album important. Avec Grand Silence, Théa Rojzman se demande comment raconter les violences sexuelles subies par les enfants sans repousser le lecteur. Parce que nous dit-elle ces histoires sont bouleversantes mais l’horreur dont elles témoignent tient le lecteur à distance en provoquant gêne et malaise.
Théa Rojzman choisit donc la forme du conte.
L’histoire d’une usine qui absorbe les cris des enfants en souffrance et rend leur appels à l’aide inaudibles. Une parabole sur les mécanismes du déni et sur les stratégies inconscientes mises en place par les petites victimes pour se protéger.
L’histoire de Maria une institutrice qui dans son enfance a été abusée par son père. Ce traumatisme invisible la rend particulièrement sensible à la détresse de ces enfants et lui permet de deviner ceux qui sont maltraités…
Grand Silence, ce conte de Théa Rojzman a été illustré par Sandrine Revel et la force de ce roman graphique doit énormément à ses dessins. Des dessins très doux, extrêmement pudiques presque poétique pour raconter l’insoutenable, libérer la parole de victimes et surtout ouvrir les yeux des adultes.
En France, chaque année, plus de 130 000 filles et 3500 garçons subissent des viols ou des tentatives de viols, la plupart du temps dans un cadre familial.
1 français sur 10 déclare avoir été victime d’inceste.
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