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Cannes 2023 : Michael Douglas, le titan du cinéma

Un article rédigé par Pierre Germay, au Festival de Cannes - RCF Liège, le 18 mai 2023 - Modifié le 17 juillet 2023

Après avoir reçu une Palme d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière lors de la cérémonie d’ouverture du Festival, Michael Douglas a rencontré une poignée de festivaliers chanceux dans une salle bien trop petite pour un tel événement.

Michael Douglas en famille (Photo Pierre Germay)Michael Douglas en famille (Photo Pierre Germay)

Celui que Uma Thurman a qualifié de « Titan du cinéma », à la fois acteur et producteur, on a tendance à l’oublier, marqué par le temps passé mais guéri du cancer qui l’a frappé il y a peu, a répondu aux questions du journaliste animateur, Didier Allouch, ainsi qu’à quatre ou cinq questions du public, pour balayer plus de cinquante ans de carrière en une heure et demi. Morceaux choisis.

 

Le Festival de Cannes 

 

C’est particulier pour moi : mon père a rencontré ma mère à Cannes ! Elle travaillait ici. La première fois que j’y suis venu, c’est en 1978. J’ai été très touché par l’enthousiasme des Français pour le cinéma (…)  A part les promos pour mes films, on me voit peu, j’ai parfois l’impression d’être un peu oublié. Merci à Thierry Frémaux pour cet honneur (…) Il y a des centaines de festivals à travers le monde où j’ai été invité, mais Cannes, il n’y en a qu’un et il reste le premier de tous ».

 

Son père, Kirk Douglas


« Dans les années 1950-60, les acteurs tournaient six à sept films par an. En tant qu’enfant, on avait l’impression de ne jamais voir notre père. Et puis on a grandi, on a eu soi-même des enfants et on se dit que notre père s’en était plutôt bien sorti (…) Gagner l’Oscar du meilleur acteur pour « Wall Street » m’a permis de sortir de l’ombre de mon père ».

 

« Vol au-dessus d’un nid de coucou » dont il fut le producteur

 

« Tout le monde refusait ce film et il a finalement eu neuf nominations aux Oscar. Les distributeurs n’en voulaient pas non plus. Et finalement, on a trouvé le financement. La vengeance est un plat qui se mange froid ! ».

 

Ses choix de films

 

« Après coup, je ne regrette pas d’avoir refusé les films que j’ai refusés de tourner. Et ça, j’en suis fier. Par contre, il y a certains films que j’ai acceptés de tourner et que je n’aurais peut-être pas dû faire ! »

 

La caméra

 

Quelqu’un m’a dit un jour que la caméra peut toujours déceler vos mensonges. Mais je mens chaque jour, un petit peu par-ci, un petit peu par-là. Quand on est acteur, on nous autorise à mentir à une machine appelée caméra ! »

 

Les scènes de sexe

 

« Maintenant, on des coachs d’intimité. A l’époque, on n’en avait pas besoin. Mon secret ? Les répétitions, a-t-il confié. C’est comme quand vous répétez une scène de combat, vous devez mettre au point la chorégraphie. Vous commencez très lentement et puis vous vous mettez sur un rythme plus rapide. Lorsque vous jouez une scène d’amour, c’est important que l’actrice ne croit pas que vous profitez de la situation. Vous lui dites en amont : je vais mettre ma main ici, vous mettez votre main là et puis on s’embrasse. Si vous réussissez, ça va paraître spontané, alors que tout est très bien chorégraphié ».

 

Les plateformes

 

« Liberace » a été produit par HBO. Aux Etats-Unis, il est sorti en télé. C’est un film qui aurait dû avoir sa chance pour la Palme d’Or. Mais il y a eu des débats. Aujourd’hui, les choses évoluent. On s’arrête moins à cette différence ».
 

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