Après avoir reçu une Palme d’honneur des mains de Juliette Binoche à l’ouverture du Festival, Meryl Streep, âgée de 74 ans, a donné une master class devant un large public conquis.
Durant plus d’une heure, la star américaine s’est livrée avec sincérité et drôlerie. Elle s’est d’abord souvenue de n’être plus venue à Cannes depuis plus de trente ans, toute étonnée dès lors que le Festival ne l’ait pas oubliée !
L’actrice aux trois Oscar a d’abord confié ne pas avoir beaucoup dormi !
Je me suis couchée à 3 heures du matin, après une formidable discussion à propos du film d’ouverture, « Le deuxième acte » de Quentin Dupieux, un film qui m’a passionnée.
La place des femmes dans le cinéma d’aujourd’hui était un des thèmes incontournables de cette rencontre. A ce propos, Meryl Streep s’est dite très heureuse de la place prise aujourd’hui par les femmes dans le cinéma, constatant qu’il y a plus de beaux rôles pour elles et plus de réalisatrices qu’autrefois, et que désormais les plus grandes stars sont des femmes… « Tom Cruise mis à part », a-t-elle plaisanté !
Et c’est précisément avec humour et à coups d’anecdotes que l’actrice aux trois Oscars a charmé le public. Après avoir raconté qu’elle avait oublié précisément un de ses Oscar aux toilettes (sic !), elle a expliqué que son long monologue avec Dustin Hoffman dans « Kramer contre Kramer », c’est elle qui l’avait écrit, alors que Dustin Hoffman et le réalisateur Robert Benton en avaient aussi écrit une version : « C’est moi qui ai gagné ! ».
Meryl Streep s’est ensuite souvenue de la scène iconique du shampoing de « Out of Africa » et des massages que Robert Redford lui prodiguait sur les conseils de son coiffeur devant des lions et hippopotames venus tout droit de Californie ! « En fait, cette séance du massage dans la rivière, c’était comme une scène de sexe, a-t-elle confié ! L’attitude de Bob était très affectueuse, à la cinquième prise, j’étais tombée amoureuse et j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais ! » ;
A propos de Clint Eastwood, son partenaire et réalisateur « Sur la Route de Madison », Meryl Streep a confié que c’est « un auteur qui ne s’énerve presque jamais », avant de préciser qu’un « bon réalisateur est quelqu’un d’exigent, de passionné, qui instaure la confiance et qui a une histoire à raconter ».
Avant de conclure : « je ne suis pas une rock star, j’ai une vie très ennuyeuse. Je mène une existence très calme à la maison. Je suis restée une fille du New Jersey. J’ai rarement l’occasion d’être acclamée par les membres de ma famille comme je l’ai été ici depuis mon arrivée à Cannes » !
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