"On a longtemps pensé que trop de tendresse rendait l'enfant trop fragile." Ainsi jusqu'à la fin du XVIIè siècle / début du XVIIIè, les enfants étaient ôtés à leur mère dès l'âge de 7 ans, pour passer dans les mains de précepteurs. Et cependant "on n'en a jamais fini avec son enfance", dit l'historienne, et l'influence des mères sur la vie des grands hommes a nécessairement eu quelque chose de décisif dans leur vie. Ce que démontre Sabine Melchior-Bonnet avec "Les grands hommes et leur mère" (éd. Odile Jacob).
Néron, Martin Luther King, saint Augustin, Churchill, Louis XIV, François Ier, Staline ou Lamartine... Quel impact ont eu leur mère sur ces hommes qui ont marqué l'histoire? Sans les passer au crible de la psychanalyse, on ne peut se défaire de l'héritage freudien en la matière. Sabine Melchior-Bonnet s'en inspire mais c'est en historienne qu'elle étudie les grands hommes et leur mère. Ainsi, à propos de Goethe, le père de la psychanalyse disait qu'une mère qui pousse son fils avec intelligence et amour est un ressort de sa réussite. "Comme les femmes n'ont pas de pouvoir, le fait que leur fils devienne un grand homme leur donne à elle une sorte de puissance qu'elle n'aurait pas eue sans ça."
L'un des mots qui revient très souvent dans les sources que Sabine Melchior-Bonnet a compilées, est la "virago". Dès Néron et sa mère Agrippine jusqu'à Blanche de Castille, la mère de saint Louis, en passant par sainte Monique, mère de saint Augustin, une bonne mère est décrite comme "une bonne virago". C'est-à-dire que ces femmes ont été louées pour "leur cœur d'homme et leur esprit d'homme".
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