RCF partenaire du 4e Prix de la liberté intérieure
En partenariat avec LE JOUR DU SEIGNEUR
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À 37 ans, après une brillante carrière dans le journalisme et l’édition, Charles Wright a fait son "coming out chrétien". Entré au noviciat jésuite, il a marché 700 km à travers la France, sans argent ni tente ou téléphone, vivant de la générosité des habitants. Cette épopée, il la retrace dans "Le Chemin des estives" (éd. Flammarion). Il raconte son parcours au micro de Thierry Lyonnet.
Partir à l'aventure, Charles Wright en a déjà fait l'expérience. À 14 ans, ce Parisien a fugué avec un ami pour retrouver son amour de vacances, sa correspondante allemande. Longtemps expatriés - en Égypte, en Angola et à Singapour... - ses parents lui ont transmis "la dromomanie", cette pathologie du départ. "J'ai passé ma vie à partir" raconte Charles Wright. Saint Benoît appelait "gyrovagues", les moines itinérants, passant de monastère en monastère en n'étant rattaché à aucun. Une vie de vagabondage que Charles Wright a fini par accepter comme étant celle qui lui va.
Après avoir noirci son CV de compétences et expériences professionnelles, Charles Wright a été plume pour différents hommes politiques pendant longtemps. Une période de 10 ans où il a eu l'impression de ne pas être comblé. "Je vivais une sorte d'ennui, comme une pénurie d'être, le sentiment de ne pas être comblé, une insatisfaction de fond donc je me suis mis à chercher."
À 30 ans, Charles Wright ose ouvrir l'Évangile. Et laisser le message de la Bonne Nouvelle exploser dans toute sa vie. Pourtant, il n'aime pas qu'on parle de conversion. "Je n'aime pas ce mot, il est un peu galvaudé et il suggère un retournement spectaculaire avec une sorte de vision d'un Dieu qui se tiendrait en embuscade et qui viendrait un peu au hasard tirer une flèche et je ne crois pas que ça marche comme ça." Il préfère parler de "percée" ou de "trouée". "J'ai l'impression qu'il y avait quelque chose qui éclaté de mes limites, j'ai découvert qu'il y avait une partie de moi que je ne connaissais pas qui est la partie intérieure, qu'il y avait une immensité en moi que je n'avais explorée."
J'ai reçu le Christ et j'ai choisi de consentir à cet héritage et de l'approfondir
À 37 ans, Charles Wright est entré au noviciat chez les jésuites, un ordre qu'il aime pour leur "réalisme". Avec eux, il comprend l'importance du savoir-faire, et non pas uniquement du savoir cérébral. Suivant les recommandations de saint Ignace, il est parti sur les chemins faire l'expérience du "moi-mendiant", du pèlerinage. Il est parti un mois avec un autre novice pour marcher 700 km dans le Massif central, sans argent, ni tente ou téléphone, vivant de l'accueil et de la générosité des gens.
Depuis, Charles Wright reste marqué par la diversité de ceux qu'il a croisés. "L'expérience principale de ce voyage c'est de voir l'humanité dans ce qu'elle a de plus grand, dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle a de plus divin peut-être, qui est justement cette hospitalité." Il raconte cette itinérance dans son livre "Le chemin des estives", sélectionné par le Prix de la liberté intérieure 2021.
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