Claire-Marie Le Guay a grandi dans un environnement propice au développement d'un amour immodéré pour la musique. "La musique était un élément positif" de son enfance, dit-elle. Elle débute donc l'apprentissage à quatre ans du piano.
Elle associe très tôt la musique au travail, le plaisir à l'exigence. "Assimiler une oeuvre musicale, c'est franchir un obstacle. On s'en approche, on se l'approprie, on la travaille".
Claire-Marie Le Guay aurait pu jouer du violoncelle. Mais, toute petite, elle juge l'instrument trop agressif. Avec le piano, elle est fascinée, elle ressent tout de suite l'aspect jeu.
Le piano, comme tout instrument, induit une relation au corps. "On exerce une pression sur le clavier. C'est une relation de force, entre le pianiste et l'instrument. On prend appui dans le sol, sur le siège... On entre dans le piano pour le saisir". C'est, véritablement, une amitié qui se crée entre les deux protagonistes.
La musique est respiration, elle se fait écho de ce qui entoure l'humain. Elle transforme l'univers en un langage compréhensible par tous.
Cependant, elle nécessite la mise en disponibilité de celui qui reçoit, par l'écoute. "C'est également le respect de la parole de l'autre". On peut, toutefois, laisser son esprit divaguer un peu ! On se promène alors dans l'imaginaire, dans des réflexions qui nous éclairent ou nous apaisent. Se rendre disponible, c'est un effort... pour accepter de reposer son esprit.
La musique, pour Claire-Marie Le Guay, tire sa beauté de son côté éphémère. "Elle ne reste pas, c'est ce qui fait sa force et sa fragilité. Elle n'est pas une valeur marchande. Sa valeur réside dans ce qu'elle transmet, apporte, sur l'instant".
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