Comment une ville se construit, se développe, mais aussi s’effondre, se reconstruit ? Quel rôle jouent les habitants dans l’évolution de leur ville ?
Port-de-Bouc accueillait presque 17 000 habitants en 2018. Comment font-ils pour faire vivre leur ville ? Quelle dynamique les citadins insufflent-ils à une région ? C’est la question à laquelle René Borruey, architecte et docteur en histoire et Séverine Mignot, architecte de la ville de Port-de-Bouc, essaient de répondre dans cette émission.
Voulu par Napoléon Bonaparte mais construit bien plus tard, Port-de-Bouc sème le trouble depuis qu’Alexandre Dumas parle d’une ville “qui n’était pas née.” Une histoire difficile s'ensuivit.
L’origine de Port-de-Bouc
23 ans après le souhait exprimé par Bonaparte pour la création de la ville, Port-de-Bouc voit le jour, quand bien même les plans avaient déjà été dessinés. Pour être plus précis, vers 1794 le premier empereur des Français a entrepris de construire un canal reliant Arles à Bouc, qui amorcera bien plus tard le développement de la ville.
Le port a, de fait, attiré les usines, intensifié le trafic portuaire et sédentarisé la population. Mais l’escalade ne s’est pas enclenchée de suite puisque, selon René Borruey, il faudra attendre presque une soixantaine d’années. Port-de-Bouc devient une commune en 1866.
Le plus étonnant dans cette histoire est que la ville, qui est dotée d’un canal, a du mal à trouver de l’eau potable. Séverine Mignot, architecte de Port-de-Bouc, raconte : “Aujourd’hui encore, on recherche des sources et des alimentations d’eau douce. Sans eau, il n’y a pas d’installation humaine.” La ville a pris vie uniquement grâce aux industriels qui ont amené l’eau.
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