Pour aider les visiteurs à découvrir autrement ses collections, le musée de la pêche de Concarneau leur propose un robot conversationnel nommé Pélagie.
Rendre plus ludique la découverte du musée de la pêche, c'est l'objectif de ce nouvel outil déployé par la startup Ask Mona.
C'est elle qui a été choisie par le musée pour donner vie à ce chatbot, un robot conversationnel. Une technologie basée sur l'intelligence artificielle générative et qui doit donner un coup de jeune à la découverte de l'Hémérica, ce bateau-musée amarré au pied de la ville close. "On s'est rendu compte que l'expérience de visites était assez formidable mais que le jeune public ne comprenait pas toujours à quoi servait ce bateau construit en 1957 et qu'elles étaient les conditions réelles des pêcheurs qui partaient pour plusieurs semaines pêcher dans les océans. On s'est dit qu'un moyen pour mieux leur faire comprendre, c'était d'utiliser des nouvelles technologies", raconte Sophie Kervran, la directrice et conservatrice du musée de la pêche de Concarneau.
Aujourd'hui utilisé dans plus de 80 institutions culturelles, ce robot conversationnel se décline en fonction du lieu choisi.
À Concarneau, c'est une jeune femme, Pélagie, qui l'incarne. Pour entrer en interaction avec elle, le visiteur doit simplement flasher avec son smartphone un QR code. L'expérience commence !
Le musée et la startup ont créé un scénario qui invite les visiteurs à mener une enquête à bord du bateau : "On invite les visiteurs à rechercher les plans de pêche qui ont été volés au capitaine de l'Hémérica. Pour les trouver, ils devront regarder le plan et décider s'ils veulent aller dans la cale, dans le carré d'équipage, dans le poste de pilotage et à chaque fois, ils ont des informations : quel est le rôle du matelot, du patron de pêche, deviner combien de temps dure une pêche ? " Un prétexte pour partager des connaissances in-situ.
Découvrir autrement, en intégrant le smartphone à la visite ne va-t-il pas détourner le regard des visiteurs du bateau en lui-même? Pour Sophie Kervran, c'est un outil complémentaire. "Ca n'empêche pas et au contraire, peut-être que ça incite à regarder plus en détail. Je pense qu'il ne faut pas opposer les objets au numérique. Cela reste un outil qui permet de valoriser nos collections et le monde de la pêche".
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