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Didier Bovard : « Aventurier, peintre et écrivain »

Un article rédigé par Daniel BERNARD - RCF Haute-Savoie, le 23 mars 2024 - Modifié le 28 juin 2024
Dans mon sac de voyageDidier Bovard : « Aventurier, peintre et écrivain »

Didier Bovard ? Je l’ai rencontré alors qu’il présentait son embarcation My Way à Genève. L’homme m’a plu : traverser les mers comme on traverse les montagnes, en pédalant. Ce réel sportif a vaincu l’Atlantique et bientôt il stationnera en Ecosse, sur le Loch Ness. Y a-t-il un Bon Dieu pour Didier ? Sa réponse est pleine de sens.

©Daniel.bernard©Daniel.bernard

La rencontre

Le salon des inventions il y a bien longtemps, 10 à 12 ans, peut-être plus. Il flanque son bateau merveilleux (voir photo) et raconte son histoire aux visiteurs du Salon des inventions. Il est Français, a travaillé en Suisse, trouvé des sponsors aussi dans la région du lac Léman, vers Morges. Ses projets sont fous, animés par un esprit qui le faut surmonter toutes les difficultés. Peu scolaire, il s’est réalisé tout seul, puis un jour, à la fin du siècle dernier, a germé l’idée de construire un bateau propulsé par la force de ses jambes, en pédalant couché ! Pour se donner une idée, il a traversé l’Atlantique plusieurs fois, dans une fourchette de 88 à 130 jours ! Autant que la fois où il a mis le plus de temps, il a dû demander de l’aide par radio : il allait falloir le ravitailler. Imaginez un cargo gigantesque et une embarcation d’à peine 6m de long, Cela a pris de nombreuses heures, jusqu’à la nuit… La solidarité des gens de la mer !

Une fois, il a perdu son My way qui a dérivé vers le Grand Nord… Plusieurs mois plus tard, une police de ces pays lointain le prévienne : on a retrouvé son bateau intact, sale bien sûr, mais intact. A la question : croyez-vous en quelque chose ? Didier Bovard répond de façon évasive. Catholique de culture, il croit en de nombreuses divinités, portant même parfois leur symbole dans le cœur. Didier Bovard fait penser au courant existentialiste chrétien sans en donner le nom. Fascinant.

Sa prochaine mission sur le Loch Ness, en juin 2024 sera une mission d’observation scientifique. Pour cela, il a besoin de sponsors, de soutien financier. Le prix ? 10'000 € Une paille. Si je les avais, je lui en donnerais un bout.

A votre bon cœur…

Le site internet : Didier Bovard – Artiste / Aventurier

didier.bovard

Un peu plus sur Didier Bovard

Devise de Didier Bovard, qui au fil de ses aventures, a su forger en lui un tempérament de vainqueur, acquis sans concession face à l’imprévisible et aux échecs. Imaginez un profil de marin Breton, dont il est un petit-fils, mâtiné du caractère bien trempé d’un descendant révolutionnaire valaisan Suisse. Voilà notre aventurier dans sa plus pure expression et dans la force de l’âge.
Aussi pas de surprise lorsqu’il décide en 1996 de partir à l’aventure dans son hydrocycle My Way, construit par ses soins en Suisse sous la supervision du chantier Raymond Morérod de Morges et de Daniel Oberson de St Prex. Sans connaitre la mer, il traverse l’Atlantique du Portugal aux Antilles, première mondiale qui le fera entrer dans le Guiness Book des Records et pour laquelle il recevra le Trophée du Sénat à Paris.


Depuis lors, cet aventurier artiste et écologiste n’a de cesse de relever de nouveaux défis. L’environnement est sa cause, le challenge sportif son moyen. Et c’est toujours en solitaire solidaire qu’il inscrira à son palmarès de nouvelles traversées inédites, l’Atlantique pour une seconde fois, la Mer des Caraïbes, le Golf du Mexique, pour rendre un hommage singulier à son idole Elvis Presley. La descente du Détroit de Davis et de la Mer du Labrador pour parler de la disparition de l’ours polaire. Le tour du lac Léman, 160 km en pédalant sous son bateau My Way. Puis pour saluer la statue de la Liberté, il réalise le projet Liberty 1886 avec à la clé 137 jours de mer et une troisième traversée de l’Atlantique.

Ce qui représente depuis 1996, 29’000 km effectués en 525 jours, pédalant en moyenne dix heures quotidiennement. Il fait ainsi de l’hydrocycle un sport de l’extrême, doublé d’un messager des nobles causes, l’environnement, mais aussi les parrainages de la Virade de l’Espoir pour la lutte contre la mucoviscidose, de la Fondation Une chance un cœur du Professeur J.J Goy cardiologue à Fribourg et Lausanne qui œuvre pour des enfants défavorisés atteints de cardiopathies graves, et de Planètes Enfants Malades lors de son défi Océanides. Ces exploits ont été rendus possibles grâce à sa détermination, un entrainement sportif rigoureux et le soutien technique et logistique de professionnels et de fidèles amis.


De retour sur terre, l’aventure continue par l’écriture et des conférences, données notamment dans les écoles avec la projection d’un film, afin de sensibiliser les enfants à l’environnement par ses projets singuliers.

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