Et si la littérature parlait mieux de Dieu que la théologie ou la philosophie ? La question est pour le moins paradoxale, voire saugrenue. Et pourtant, par l'imagination qu'elle suscite, la fiction romanesque est proche des récits bibliques. En 2014, l'Université catholique de Louvain organisait un cycle de conférences intitulé "Dieu, un personnage de roman?" dont Patrick Kéchichian a assuré la deuxième conférence, intitulée "L’énigme d’une « littérature catholique française » aux XIXe et XXe siècles. Naissance et disparition d’un genre".
Claudel, Mauriac, Bernanos, Green, Marie Noël… La France des XIXe et XXe siècle pouvait s'enorgueillir d’un patrimoine littéraire remarquable dû à des "écrivains catholiques". Un genre qui a disparu. "Écrivain catholique c'est comme une sorte d'oxymore. Être écrivain, c'est une inspiration propre, liée à sa propre existence. D'autre part le catholicisme est une référence précise, dogmatique, bien déterminée, donc l'association des deux ne se fait pas toujours simplement," nous dit Patrick Kéchichian. Il n'y a qu'à observer la "voie propre" empruntée par Claudel, Mauriac ou Bernanos.
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