Avant d'être un écrivain apprécié, Fabrice Rose était un braqueur cagoulé. Avec l'association "Lire pour en sortir", à la prison de la Santé à Paris, il rencontre ses lecteurs et anciens compagnons de détention pour évoquer son premier roman : "Tel père, telle fille" publié aux éditions Robert Laffont dans la collection "La bête noire".
Les rencontres de l'association Lire pour en sortir permettent aux détenus "de s’évader, de couper court un peu à la prison" par le biais de la lecture pour tenter de devenir une "personne lambda". Au micro de Véronique Macary, nous entrons aujourd'hui dans la prison de la Santé à Paris pour suivre une rencontre littéraire entre Fabrice Rose et les détenus transformés en critiques littéraires pour l'occasion.
Lorsque Fabrice Rose parle de sa vie, on pense aux grands bandits en cavale. Des Robins des bois modernes, en quête de butins toujours plus grands, prenant des risques toujours plus gros mais ne dépassant jamais les limites dictées par leur sens de l'honneur. Une vie de roman donc ! C'est une fiction que Fabrice Rose a écrite pour son premier livre "Tel père, telle fille" publié aux éditions Robert Laffont.
Même s'il s'inspire de son histoire personnelle, le roman noir que livre Fabrice Rose n'est pas autobiographique. On découvre les liens qui unissent un père, Marc Man, et sa fille Alexandra. Cette dernière lui demande de déposer les armes, d'arrêter les braquages et de devenir le père qu'elle attend depuis 24 ans. Commence alors une épopée carcérale et urbaine rocambolesque entre devoir paternel et intuitions criminelles.
J'écrivais pour m'évader, pour ne plus voir les murs, pour sortir de l'ambiance carcérale et en fait ça m'a donné tellement de liberté que j'ai vraiment pris goût à ça.
À peine arrivé dans la prison de la Santé à Paris et déjà les détenus s'interrogent sur cet écrivain qui leur fait face et qui fut pendant longtemps un des leurs. Lorsque l'un d'eux demande à l'auteur pourquoi il revient en prison et quel est son ressenti, Fabrice Rose répond : "Pour essayer de vous passer un message, celui que les bouquins peuvent vous amener, la liberté qu'ils peuvent vous amener. Et si ça vous donne envie d'écrire, je pense que ça va vachement vous aider."
La liberté, Fabrice Rose la chérit. Lui, qui était "DPS", "détenu particulièrement signalé" a tout fait pour retrouver la retrouver. Pour cela, il a d'abord forcé le destin en tentant de s'évader d'un palais de justice puis deux fois des prisons d'Angoulême et de Bordeaux. Aujourd'hui, c'est grâce à l'écriture qu'il trouve "sa place" en liberté mais aussi grâce à sa fille, Alexandra, héroïne de son roman et de sa nouvelle vie d'homme libre.
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