Il ne s'est jamais départi des grandes questions métaphysiques que l'on se pose étant enfant. Philosophe et sociologue des religions, Frédéric Lenoir raconte sa quête de sens.
Philosophe, sociologue des religions, Frédéric Lenoir est également un incroyable vulgarisateur. Au travers de ses romans, comme 'La consolation de l'ange' (éd. Albin Michel), ou de ses essais, comme 'La Sagesse expliquée à ceux qui la cherchent' (éd. Seuil), il sait rendre accessible à tous la pensée de Spinoza, de Bouddha, d’Etty Hillesum, de Jésus ou d'Épicure. Mais en quoi toutes ces connaissances ont transformé sa vie ou l’aident-elles à vivre ? Quel est son regard sur la quête de sens de plus en plus grande de nos contemporains ?
Qui est Dieu ? Quelle vie après la mort ? Si la plupart des enfants se posent ces questions à l'âge métaphysique, entre 3 et 5 ans, Frédéric Lenoir continue de se les poser, sans cesse. 'Probablement, j'ai une âme inquiète, au bon sens du terme, du sens de la vie humaine.' Frédéric Lenoir se dit chrétien mais agnostique, au sens propre : 'Je n'ai pas la connaissance'. S'il a 'lu des centaines de livres sur la réincarnation', ce n'est pas parce qu'il y croit, mais parce que ça l'intéresse.
Pourquoi certains s'interrogent autant sur le sens de la vie et d'autres non ? En Orient, on parle du karma : il y a des gens dont 'les existences antérieures font que le sujet est essentiel pour eux et d'autres qui ont une âme plus jeune'. Là, encore Frédéric Lenoir est tenté par cette explication, 'ça me parle parce que ça donne une explication, mais ça ne vet pas dire que j'y crois !'
Une chose est sûre, on a tous besoin de donner du sens à sa vie. Mais cela peut être de s'engager, de fonder une famille voire de gagner de l'argent. Ce que Frédéric Lenoir appelle : vivre 'des expériences signifiantes'. Cette quête-là est universelle. En revanche, chercher 'le sens ultime de la vie', tout le monde ne le fait pas avec la même intensité.
'L'intime conviction' du philosophe est que 'l'on est tous sur terre pour la même chose : grandir en amour et en liberté'. L'abbé Pierre disait qu'on était sur terre pour apprendre à aimer, lui ajoute la liberté. Quand il dit que 'la liberté est une des conquêtes fondamentales de l'être humain', Frédéric Lenoir parle de la 'liberté intérieure'.
Pris par nos pulsions, nos addictions, nos passions, nous avons à mener une 'grande conquête' pour 'grandir en dignité et en humanité', et 'apprendre à être libre'. La deuxième 'grande conquête' de l'être humain, c'est l'amour : 'passer de la peur à l'amour, entrer dans une communion avec le vivant'. 'Cette ouverture du cœur est le cœur de tout mon cheminement.'
Émission d'archive diffusée en février 2020
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